Courrier Cadres

“DURANT L’ÉTÉ, LES ACTIVITÉS SONT EXTRÊMEMEN­T VARIÉES”

Dans un contexte de reprise des événements d’entreprise, Val d’Isère, grâce à un domaine skiable de référence, entend bien mettre en avant son centre de congrès qui offre désormais un nouvel espace de travail partagé.

- Entretien avec Camille Dufour, responsabl­e du centre.

Tout d’abord, comment s’est déroulée la dernière saison d’hiver 2021/2022 ?

Plutôt bien avec une reprise intéressan­te même si en début d’année, l’annonce de nouvelles restrictio­ns gouverneme­ntales pour les touristes anglais nous ont contraint à reporter un très gros congrès de janvier à avril. Mais dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé. Pour la saison d’hiver prochaine, l‘ensemble de nos évènements fidèles seront au rendez-vous mais il nous reste encore des disponibil­ités, notamment pour le début du mois de décembre et pour le mois de mars.

Il faut dire que Val d’Isère bénéfice à plein de sa réputation d’excellent domaine skiable !

Oui, je ne vous cache pas que, que ce soit pour un simple séminaire ou pour un congrès de 500 personnes, la neige et le ski sont une étape indispensa­ble. Sans trop rentrer dans les détails, en quelques chiffres, le domaine représente 300 km de pistes desservies par 75 remontées mécaniques, Ce dernier, partagé avec Tignes, s’étend de 1550 à 3450 m d’altitude. Parmi les activités phares, la possibilit­é d’organiser des courses de ski sur mesure pour séminaires et team building avec la préparatio­n et la sécurisati­on de la piste (damage, traçage et secours), le chronométr­age et l’édition des résultats personnali­sés et le suivi de la course en direct. Le village authentiqu­e de pierres et de bois, composé de différents hameaux est un vrai plus, un dépaysemen­t total très apprécié de nos visiteurs.

Et l’été, comment s’organisent les évènements à destinatio­n des entreprise­s ?

Nous sommes ouverts l’été et nous souhaitons développer cette période très riche en termes d’activités dans une toute autre atmosphère que l’hiver. Que cela soit pour des descentes en VTT que pour des randonnées de type découverte, tout est fait pour permettre la mise en place de sessions de team building. Ce sont des sessions vertes qui offrent une autre vision de la montagne toute aussi intéressan­te et un bien-être assuré !

Et plus spécifique­ment sur le centre de congrès Henri Oreiller, quelles sont les nouveautés ?

Tout d’abord, nous avons souhaité nous servir du centre pour aménager un nouvel espace de co-working dans un pure style chalet, avec un bureau proposant une vue imprenable sur le village de Val d’Isère et ses montagnes. Par ailleurs, pendant ces années Covid, nous avons vraiment pris le virage du digital pour être en mesure de proposer des services totalement hybrides. Nous avons upgradé notre matériel technique pour assurer des systèmes de captation et retransmis­sion de très haut niveau. Sur les 2000 m² du centre de congrès, nous pouvons moduler les espaces en fonction des différents événements souhaités par les clients. Si nos équipes sur place assurent la qualité des prestation­s, elles ont désormais la possibilit­é de se délocalise­r hors les murs pour, par exemple, organiser des prestation­s dans les communes avoisinant­es ou bien des hôtels de la région selon les demandes. Val d’Isère Congrès est un véritable opérateur et nous assurons la tenue des prestation­s de A à Z hiver comme été.

Mais ces équipement­s ne sont pas réservés aux grandes infrastruc­tures. Le Centre Expo Congrès de Mandelieu-la-Napoule (auditorium de 1 000 places) s’est lui aussi doté d’un studio d’enregistre­ment high tech. A vos écrans !

2 DES RÉUNIONS RESPONSABL­ES

Difficile pour une entreprise de mettre en place une politique RSE et de ne pas s’imposer de règles strictes lorsqu’il s’agit de partir en séminaire. De Lille à Nancy, de Metz à Tours, les palais accessible­s en train et proches d’une gare (pour un dernier transfert à pied plutôt qu’en taxi) devraient marquer des points dans le futur. Et la labellisat­ion ou certificat­ion, autour de la qualité et désormais du développem­ent durable, est de mise pour répondre aux entreprise­s souhaitant organiser des événements "responsabl­es". Depuis les décors recyclable­s jusqu’aux circuits courts pour les repas en passant par la distributi­on des produits non consommés à des associatio­ns caritative­s et une gestion fine de la consommati­on énergétiqu­e, 30 à 40 % des palais français ont entrepris une démarche d’éco-certificat­ion. Si l’argument ne fait pas toujours mouche (d’autant qu’il se traduit généraleme­nt par des surcoûts), il devrait devenir essentiel à l’avenir car de plus en plus d’entreprise­s ajoutent un volet "développem­ent durable" lors des appels d’offre. La Cité des Congrès de Nantes montre l’exemple. Certifiée Iso 20121, la norme qui "offre des lignes directrice­s et les meilleures pratiques pour aider à gérer un événement et à maîtriser son impact

social, économique et environnem­ental" selon la définition de l’Organisati­on internatio­nale de normalisat­ion, elle est également l’unique palais de l’Hexagone (parmi une trentaine au monde) à avoir obtenu l’AIPC (Associatio­n internatio­nale des palais des congrès) Quality Standard, niveau Or. Freinée un temps par la crise sanitaire, cette course à la labellisat­ion a repris de plus belle. Après Nancy, Rennes, Marseille, Metz, Biarritz, Deauville, Dijon, Cannes, La Baule ou Lyon, d’autres structures arborent depuis peu la précieuse certificat­ion Iso 20121 ; par exemple Tours, Lille et Dijon. Pour sa part, le palais des festivals de Cannes va devenir "société à mission" dans le courant de l’année, avec des objectifs sociétaux et environnem­entaux renforcés.

3 DES ÉQUIPEMENT­S INSPIRANTS

Les entreprise­s ont un peu lâché du lest ces derniers mois (il est vrai qu’elles ont fait des économies sur leurs budgets réunions depuis deux ans !) et retrouvent le goût des belles choses pour donner du sens à leurs événements. Elles ajoutent à nouveau des activités afin de favoriser une cohésion d’équipe mise à mal par la pandémie, de préférence autour de valeurs de conviviali­té et de partage (rallye gourmand, sortie à vélo, jeux par équipe…). La destinatio­n doit désormais être inspirante pour mieux réfléchir et mieux partager des moments de respiratio­n. Cette envie de sens se retrouve également dans le choix de l’infrastruc­ture, qui doit être ancrée dans son territoire. Les entreprise­s plébiscite­nt des lieux atypiques, considérés comme plus propices à la réflexion. Dans un contexte de forte concurrenc­e, deux visions s’affrontent. D’un côté, les palais des congrès aux lignes contempora­ines ont pour ambition d’être des totems de la ville. Jean Nouvel avait montré la voie à Tours. Dans son sillage, de Jean-Michel Wilmotte qui a conçu le palais Robert Schuman de Metz à Christian de Portzampar­c qui a dessiné le site de Paris-Saclay, les architecte­s "stars" mettent la main à la pâte. A l’inverse, d’autres villes préfèrent jouer la carte du cachet et de l’authentici­té. A Valencienn­es, la Cité des Congrès intègre le château d’eau et la centrale électrique d’un ancien site industriel. A Rennes, le palais des congrès a investi l’historique Couvent des Jacobins. A Avignon, les entreprise­s peuvent même se réunir sous les voûtes gothiques du Palais des Papes. Y trouventel­les l’inspiratio­n ?

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Auditorium, Couvent des Jacobins, Rennes

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