DES ZONES PÉRI-URBAINES ET RURALES ATTRACTIVES
Depuis le début de la pandémie, le marché immobilier français s’est inversé. "Ses anciennes locomotives ont calé : les prix à Lyon, Bordeaux, Lille et Nantes marquent le pas ; ils chutent même dans la capitale, de 3 % depuis l'été 2020, baisse inédite en six ans", indique Thomas Lefebvre, vice-président data et science chez Meilleurs Agents, spécialiste de l'estimation en ligne pour le marché immobilier résidentiel. En revanche, la banlieue parisienne voit ses niveaux de prix croître, en particulier pour les maisons. "Ce type de biens connaît, dans toute la France, un fort attrait et une évolution des tarifs quasiment deux fois plus élevée que celle des appartements, alors qu'habituellement, les progressions sont semblables. Globalement, le marché est aujourd'hui davantage porté par les zones péri-urbaines et rurales que par les métropoles économiquement dynamiques", poursuit l'expert. Il rappelle qu'en moyenne, les tarifs immobiliers en France ont augmenté de 5,7 % en un an. Alors que les territoires les moins urbanisés, qui, certes, partent de très bas, ont connu une hausse de 8 %. "C’est +4,9 % pour les dix principales agglomérations françaises et +5,4 % pour les 50 plus grandes villes, un différentiel qui constitue un phénomène nouveau", assure Thomas Lefebvre.