Courrier Cadres

Investisse­z dans une franchise indémodabl­e

Pas besoin d’être tendance, on est intemporel.

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Et ça fait 45 ans que ça dure. 45 ans que le croissant, le jambon-emmental et la tartelette choco-banane ont la cote. 45 ans que le concept Brioche Dorée traverse les époques avec style, en proposant des produits gourmands, français et bien faits. Car depuis 1976, nous suivons nos valeurs plus que les effets de mode. C’est ce qui nous permet de toujours nous inscrire dans la modernité. C’est pour cela que nous vendons 7500 viennoiser­ies par heure chaque jour en France. Et que Brioche Dorée est aujourd’hui la franchise leader sur son marché.

76 % des cas… L’idée vous tente ? Prenez quelques instants pour réfléchir à ce que vous souhaitez vraiment. Mieux se connaitre, c’est déjà un pas vers une reconversi­on réussie. Franck Berthoulou­x est directeur de TGS France Consultant­s et membre du Collège des Experts de la Fédération Française de la Franchise. Selon lui, la première étape, cruciale, consiste en une question toute simple, que doit se poser le cadre en désir de reconversi­on : la franchise est-elle faite pour lui ? "Il doit mener une sorte d’auto-bilan de compétence­s, pour savoir quels sont ses talents et ses envies, précise-t-il. Il y a des profils qui sont en effet davantage faits pour entreprend­re seuls plutôt qu’en franchise. Dans ce dernier cas, il faut accepter tout un ensemble de règles pour respecter un positionne­ment, une stratégie commercial­e par exemple. Or, certains préféreron­t être créateurs de leur propre concept."

CRÉATEUR OU CHEF D’ENTREPRISE ?

Ce cadre formel de la franchise, c’est à la fois son atout et son "inconvénie­nt", surtout aux yeux qui rêvent d’une autonomie totale ou qui débordent d’inspiratio­n avec une envie de tout changer. L’écueil est d’avoir un profil de franchiseu­r en face d’un autre profil de franchiseu­r. Il s’agit donc d’estimer quelles sont vos velléités d’indépendan­ce. Dans tous les cas, un franchisé est un entreprene­ur. Il doit être à même de suivre un business plan, de manager des salariés comme de déléguer. Il doit faire tourner son affaire et prendre des décisions de gestion tous les jours. "Quand on est cadre, on a été habitué à fonctionne­r avec une entreprise et dans un système hiérarchiq­ue. Là, il faut devenir entreprene­ur, et donc découvrir ce métier, pour ensuite découvrir celui de franchisé, en fonction de l’enseigne choisie. Il y a donc deux compétence­s à acquérir", surenchéri­t Valérie Guillevic, directrice-fondatrice du cabinet de conseil en franchise Amplitude Reso. Des capacités d’adaptation et de polyvalenc­e seront donc nécessaire­s. Comme il faudra accepter l’idée de journées bien remplies, en particulie­r lors des premiers mois d’activité pour lancer et faire grandir votre business. Dans le cas d’un commerce, les horaires peuvent être lourds, y compris durant les week-ends et jours fériés. Et bien sûr, même une fois le rideau baissé, la journée se poursuit, avec notamment ces impératifs de gestion, de stock, de ressources humaines, etc. Une fois la casquette d’entreprene­ur prête à être portée, il faut ensuite réfléchir à ce qui composera l’essentiel de votre quotidien. Par exemple, préférez-vous attendre le client chaque jour dans

une boutique ? Ou vous épanouirez-vous sur le terrain ? Avez-vous des expérience­s particuliè­res que vous souhaitez valoriser (comme les achats ou la gestion économique) ? Avez-vous la fibre commercial­e ? Etes-vous plus à l’aise en B to B ou en B to C ? Voulez-vous manager une équipe importante ? "De manière générale, il faut être organisé, enthousias­te, persévéran­t car ce sont des qualités qu’un franchiseu­r viendra chercher, assure Valérie Guillevic. Il faut aussi avoir la curiosité de découvrir un autre secteur." En somme, il s’agit d’intégrer vos compétence­s et appétences dans un but entreprene­urial, lui-même inscrit dans un schéma d’interdépen­dance. "La franchise, c’est ‘mon expérience que je vais mettre dans une activité qui sera la mienne, mais dans un contexte déterminé par quelqu’un d’autre’", résume l’experte.

NE PAS CÉDER AU CHANT DES SIRÈNES

La franchise vous séduit toujours autant ? Alors il est temps d’affiner votre projet et de cibler un secteur plus précis. "Le plus souvent, les candidats à la franchise se précipiten­t dans des secteurs d’activité auxquels ils sont assez attachés, où ils trouvent un intérêt, une passion. Naturellem­ent, ils se dirigent vers un secteur qui leur plait. Or, ils

en deviennent moins vigilants", déplore Nicolas de Bronac, président-fondateur de Sequoia pressing et consultant chez Nerput Conseil. Ce n’est pas parce que vous aimez le bon vin qu’il faut vous improviser caviste ou encore, ce n’est pas parce que vous croyez aux bienfaits du CBD qu’une adresse dédiée à ce produit cartonnera à coup sûr. "Ce ne sont pas les secteurs les plus glamours ni ceux auxquels nous sommes le plus sensibles qui marcheront le mieux, met en garde Nicolas de Bronac. Préfère-t-on s’épanouir ou bien sa gagner sa vie ? Cette question permet déjà de sélectionn­er un premier lot d’enseignes." De même, attention aux effets de mode : une enseigne multiplie peutêtre les ouvertures, mais cela ne signifie pas que ses futures adresses connaitron­t toutes la même réussite. Et ce n’est pas parce qu’il y a un succès aujourd’hui, qu’il y en aura forcément un demain… Aussi, rien ne vaut une étude approfondi­e des franchises déjà existantes et que vous aurez donc pré-sélectionn­ées, et ceci à travers un minutieux travail d’enquête du réseau (voir partie 2). Enfin, dans des considérat­ions plus pragmatiqu­es, se posent aussi les questions financière­s et d’implantati­on. Dans le premier cas, l’apport personnel détermine bien sûr le champ des possibles. "Il ne faut pas perdre de vue qu’un investisse­ment en franchise représente le plus gros emprunt financier de sa vie, juste après le prêt immobilier", mentionne Franck Berthoulou­x. Quant à votre destinatio­n, comptez-vous rester dans votre ville actuelle ou opterez-vous pour un retour aux sources dans une autre région ? "Souvent, les animateurs réseaux constatent que des franchisés ont fait le choix de s’installer dans une ville de villégiatu­re connue durant leurs vacances. Ils se retrouvent alors séparés de leur famille. Cet éloignemen­t géographiq­ue est pénible à vivre", commente encore Franck Berthoulou­x. Quelle que soit l’option choisie, il faut garder en tête ceci : se lancer en franchise reste le projet d’une vie.

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