Cuisine et Vins de France - Hors-Série
La Bourgogne nous réserve encore des surprises
LA BOURGOGNE COMPTE SUR UN TOUT PETIT VIGNOBLE PARMI LES PLUS GRANDS VINS AU MONDE, APRÈS LES AMÉRICAINS, LES CHINOIS S’INTÉRESSENT À L’ARISTOCRATIE DU CHARDONNAY ET DU PINOT NOIR, MAIS, POUR LE CONSOMMATEUR FRANÇAIS, IL RESTE ENCORE PAS MAL DE DÉCOUVERTE
Bon, on le sait, la Bourgogne fait rêver. Soit parce que la mosaïque de climats qui la compose est depuis un an inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco comme référence mondiale de la viticulture de terroir, soit, plus prosaïquement, parce qu’une partie de ses appellations renommées est souvent hors de portée de budget de la plupart des amateurs. Mais sait-on que c’est un territoire viticole où l’on peut encore s’installer et « faire son vin » ? Parmi les producteurs retenus dans cette sélection, 9 sur 10 ont initié leur aventure viticole avec le millésime 2014 ou après ! Qu’on les nomme « fils de… », « néoruraux », « négociants de poche », ils incarnent le renouveau d’une région conservatrice. Et il est bien connu que, quand on débute, l’on a des bouteilles à vendre. Si vous ajoutez que les trois derniers millésimes sont hautement qualitatifs, cela vous laisse espérer de bons moments de dégustation. Avec le millésime 2016, encore en fûts, les Bourguignons ont retrouvé le sourire : sans faire des rendements pléthoriques, ils ont récolté plus de fruits que ces dernières années de vaches maigres, sans toutefois atteindre l’équilibre. Le millésime 2016, après un printemps terrible, s’en sort très bien, mais il faut encore qu’il s’affine en pièces pour déterminer s’il sera une très bonne année ou une grande année comme 2009, 2006, 2005 ou 2002. En ce qui concerne les derniers millésimes, 2015 est une belle signature bourguignonne mais de maigre récolte, 2014 et 2013 en petits volumes mais plaisants, 2012 et 2011 sont honnêtes mais hétérogènes, 2010 ferme et tendu promu à la garde.