Paroles de jardiniers
Dans la Moselle Ne pas les planter là où des dahlias ont poussé
Je ne peux pas dire que j’ai une grande réussite avec les érables à écorce. La plupart de ceux que j’ai cultivés ont vite attrapé la verticilliose, une maladie qui atteint entre autres les érables, les solanacées et les dahlias.
En fait, je me suis aperçu que je les avais plantés là où auparavant j’avais cultivé des dahlias ou des pommes de terre. Le champignon, resté dans la terre, a ensuite atteint mes érables.
Mon préféré : Acer capillipes. Son écorce est très belle, ses feuilles ravissantes et ses couleurs d’automne splendides. C’est une espèce adaptée aux petits jardins.
Dans l’Ouest Idéal pour la Bretagne !
Les érables à écorce décorative sont bien adaptés au climat et au sol breton. Un peu d’ombre, une atmosphère assez fraîche, un sol granitique et nos érables vont parfaitement se développer.
Mon préféré : j’aime beaucoup
Acer rubescens que j’ai eu la chance d’observer dans la nature à Taiwan où il est endémique. Cet érable possède une écorce jaspée un peu comme celle de
A. davidii (photo ci-dessous). Il est superbe au moment du débourrement, ses couleurs d’automne sont également très intéressantes. C’est une espèce assez rare et menacée dans son habitat d’origine.
En Île-de-France Évitez le soleil !
Ce sont des plantes de sol humifère qui détestent le calcaire. Ne les installez pas non plus dans des emplacements trop chauds, trop ensoleillés ou venteux. En fait, ces érables vont se plaire à l’abri de grands arbres ou d’un mur de maison.
Mon préféré : il y en a tellement qu’on se perd parfois. C’est pour cela que je préfère Acer rufinerve qui est une espèce connue depuis fort longtemps et qui est bien supérieure à certaines nouvelles sélections. Il forme un petit arbre qui se taille bien, avec des bourgeons bien visibles et des samares rouges du plus bel effet. Son seul défaut : il ne vit pas très longtemps.
Dans le Pas-de-Calais Les écorces : de la patience avant tout
Notre père, Jean-Pierre Hennebelle, a sans doute été l’un des premiers à mettre en valeur des écorces en France dans les années 1970. On en parlait en Angleterre, en Belgique, mais c’était nouveau en France. Les bouleaux, certains cerisiers, et puis, bien évidemment, les érables. Nous les conseillons très souvent aux personnes qui nous rendent visite.
Mon préféré : nous avons un faible pour l’érable à peau de papier, Acer griseum. C’est un arbre à croissance lente, facile à vivre et qui peut atteindre de 5 à 6 m de haut. Il suffit d’être un peu patient…
Dans le Loiret En sol frais
Les érables préfèrent les substrats légers, acides et restant frais en été. Une fois que l’on sait cela, ils sont très faciles à cultiver. Comme leur système racinaire est assez superficiel, il est important de faire un trou plus large que profond.
Mon préféré : Acer palmatum
‘Sangokaku’, que l’on trouve parfois sous le nom de ‘Senkaki’. La plupart des jardiniers cultivent les érables du Japon pour leur feuillage et non pas pour leur écorce. Et pourtant, cette variété possède un bois rouge très lumineux, en particulier si on la plante en plein soleil.
En Haute-Savoie À cultiver en cépées
La plupart des érables à écorce décorative préfèrent les sols restant frais en été, même si en vieillissant ils sont plus résistants à la sécheresse. Il est donc important de les planter là où la terre ne dessèche pas en été. Je préfère les cultiver en cépées afin de bien profiter de leur écorce.
Mon préféré : j’aime beaucoup Acer conspicuum, en particulier ‘Viper’, une excellente sélection, très résistante aux maladies. On en trouve plusieurs autres bonnes sélections, comme ‘Serpentine’, ‘Silver Cardinal’ ou encore ‘Red Flamingo’ (photo ci-contre).