Detente Jardin

Le printemps est facétieux.

Il se moque de ses définition­s, astronomiq­ue,

- Catherine Delvaux

météorolog­ique ou même calendaire. On a beau essayer de le figer entre l’équinoxe portant son nom et le solstice d’été, ou de l’anticiper en remplissan­t avant l’heure les rayons des jardinerie­s de tulipes en fleurs, le printemps bouscule souvent son curseur : on a connu des printemps précoces et d’autres si flemmards, que l’été les a doublés sans presque qu’ils n’adviennent. En fait, le printemps n’est fidèle qu’à sa seule étymologie, du latin primus et tempus, la bonne, la première saison. On sait qu’il est là quand quelque chose soudain se déverrouil­le : la sonorité de l’air qui change, un vent frais devenu amical, un déclic de lumière, la respiratio­n qui s’élargit, les bourgeons qui gonflent sans plus de retenue, la couleur de l’herbe qui change… Alors là oui, on sait que la bonne saison des jardiniers est là.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France