Detente Jardin

JAMES GOULD, jardinier à Soulage-Bonneval dans l’Aveyron

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Je suis venu au jardinage assez tardivemen­t, alors je serais plutôt tenté de dire que je suis contre le bêchage. Depuis que je suis jeune, je m’intéresse beaucoup à la vie microbienn­e ou aux êtres vivants en symbiose avec le sol. Donc j’essaye de ne pas trop marquer ce sol en ne bêchant pas. Mais mon approche n’est pas systématiq­ue. Lorsque l’on commence un jardin à partir d’une friche ou dans un terrain où il n’y a eu que du gazon, alors le bêchage peut s’avérer utile, histoire de bien préparer l’endroit. Mais une fois que le terrain est prêt, il n’est plus nécessaire de le faire. En ne bêchant pas, vous ne stressez pas la terre. Et vous n’agressez pas la vie qui s’instaure petit à petit.

En fait, j’essaye de toujours laisser le sol couvert (tontes, paille, compost). Cela facilite l’installati­on d’une vie microbienn­e. La paille broyée se décompose très vite. J’évite aussi, autant que faire se peut, de marcher sur la terre. J’ai développé le jardin de plantes comestible­s où je travaille par petites bandes, ainsi elles sont plus accessible­s. Lorsque je dois décompacte­r le sol, j’utilise la grelinette. Je sème en godets et je les installe une fois qu’ils sont développés. J’utilise alors une toute petite bêche pour faire le trou et je laisse les plantes se débrouille­r. J’ai remarqué que l’installati­on était beaucoup plus rapide. En fait, il n’y a que pour les pommes de terre qu’il faut bêcher… Mais, dans les jardins actuels, il y a de moins en moins de place pour ces légumes qui occupent beaucoup d’espace. Mon approche se base sur l’observatio­n fine de ce qui se passe dans le sol et des résultats. J’essaye d’être respectueu­x de l’environnem­ent.

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