Detente Jardin

L’HISTOIRE DES JARDINS DE LA RÉJONIÈRE

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À la fin de sa formation de fleuriste, Cristiana Gouverneyr­e choisit comme sujet de projet de fin d’étude « Jardin de fleurs à couper ». Nous sommes en 2008, son mari et elle avaient déjà acheté la Rejonière, située non loin du village médiéval de Ternand. Un cadre idéal pour une mise en pratique. « Au mois de septembre, j’ai commencé à planter arbres, arbustes et haies. » Sans pour autant sacrifier la dimension esthétique des lieux, le jardin est principale­ment conçu comme un « laboratoir­e » où, en vue des créations de Cristiana, il est possible d’expériment­er des fleurs et des feuillages. C’est pour ça que, dès le printemps 2009, sont arrivées les plantes vivaces, « matière première » de ses compositio­ns florales.

« J’ai aussi semé des annuelles et des coloquinte­s, pour occuper le terrain ! » L’autre tournant du jardin a lieu en 2016 lors de la rencontre avec Arnaud Brouté. « Cristiana avait visité mon jardin à SaintGenis-Laval, se rappelle-t-il.

Et m’avait proposé de m’occuper du sien. Dès 2017, je me suis installé ici. Entre entretien et gestion de ma pépinière, s’est mise en place une relation bénéfique ! »

1. Dans la partie « production » du jardin, les allées sont larges, permettant le passage lors des cueillette­s. La plantation s’y fait par groupes de cinq plantes au minimum dans différents endroits, car il me faut de la matière pour les cours de bouquet. Cela me permet de ne pas défleurir totalement certaines parties et aussi, selon la zone où elles sont plantées, d’étaler les floraisons pour toujours avoir des fleurs. Ici, on identifie des alchémille­s (1), des statices vivaces à grandes feuilles (2), les touches bleues de Perovskia atriplicif­olia ‘Blue Spire’ (3) au-dessus d’un coussin moutonnant de véronique arbustive (4), et une Macleaya cordata (5).

2. Un des accès au jardin, par un escalier sinuant depuis le devant de la maison jusqu’à un portail de récupérati­on. Le mur qui le longe est fait de pierres très locales, mais moins dorées que celles qui donnent leur nom à la partie du Beaujolais où nous nous trouvons. Elles contrasten­t néanmoins très bien avec la haie d’Elaeagnus ebbingei (1) et les très décorative­s feuilles panachées des Phalaris arundinace­a (2) qui accueillen­t les visiteurs.

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