Le vent de mars tourne, vire,
nous bouscule, se déchaîne à l’occasion. Il élimine les dernières feuilles mortes et fait tomber les branches sèches. Il nous donne des envies de grand nettoyage, à la maison, au jardin, dans nos têtes aussi. Évacuer l’ancien pour faire place au nouveau ! Justement, avril arrive à point nommé. Fidèle à son étymologie, qui vient du latin aperire « ouvrir », il fait éclore bourgeons et corolles. La terre aussi s’ouvre pour accueillir les racines qui se dépêchent de gagner les profondeurs. Dès lors, on attend des soleils plus lumineux, des matinées moins rudes, des jours meilleurs… On perçoit des harmonies à venir. Et il y a quelque chose de rassurant à voir que les feuilles se déploient, que les fleurs reviennent, que les insectes réapparaissent, que les oiseaux recommencent à chanter. Tous indifférents à la fragilité du jardinier.
Catherine Delvaux