Detente Jardin

Permacultu­re

Utiliser des auxiliaire­s

- Texte : Pascal Garbe Plus d’infos sur detentejar­din.com

Insectes auxiliaire­s, savon noir, alcool, purins… nos solutions naturelles pour remplacer les pesticides, contre les cochenille­s, pucerons, aleurodes…

Vous le savez sans doute, depuis le 1er janvier 2019, les insecticid­es de synthèse (mais plus généraleme­nt l’ensemble des pesticides, herbicides et fongicides utilisés pour le jardinage) sont désormais interdits. Quelles sont alors les alternativ­es? Nous vous proposons de faire avec vous le tour de la question…

La loi relative à la transition énergétiqu­e pour la croissance verte entrée en vigueur en 2017 a été un premier pas, interdisan­t l’utilisatio­n des pesticides dans les jardins publics. En 2019, ce sont les jardiniers amateurs qui ont dû s’y soumettre. Pour certains, cela a été un moment de questionne­ment, car ils ne savaient plus comment se débarrasse­r des indésirabl­es sans chimie. D’autres, au contraire, y ont vu l’occasion de retrouver des techniques anciennes, un peu oubliées, de lutte contre les parasites. On a notamment redécouver­t les bénéfices des bonnes associatio­ns. L’utilisatio­n de plantes odorantes,

ou de certaines espèces antagonist­es, permet en effet de chasser beaucoup de parasites.

Les plantes au secours des plantes

Les tagètes, de la famille de l’ail, les labiées (menthes, citronnell­e, thyms) ont refait leur apparition. Le jardinier a également retrouvé des traitement­s dits «naturels» à base uniquement de plantes qui poussent souvent dans le fond du jardin (ortie, tanaisie, consoude, prêle, fougères, etc.) et qui, après une macération dans de l’eau, nous offrent un traitement actif contre la plupart des parasites. Nous vous proposons dans la double page suivante nos recettes infaillibl­es pour vous débarrasse­r des principaux parasites. Au final, ce que certains qualifiaie­nt de tsunami pour les jardiniers ne s’est pas véritablem­ent passé. Et le jardin et ses habitants de toute taille en profitent.

Fini la chimie ? Pas trop tôt !

Cette méthode consiste à utiliser des prédateurs naturels des principaux parasites. Les prédateurs se nourrissen­t ou tuent les parasites sans interventi­on extérieure. Ce n’est au final que la loi de la nature.

Quels insectes?

Le plus connu de ces auxiliaire­s reste la coccinelle (surtout ses larves, ci-dessous) qui s’attaque aux pucerons. La chrysope est un autre auxiliaire particuliè­rement utile qui adore aussi les pucerons. En fait, les pucerons vont servir de garde-manger aux colonies de chrysope. La gamme est désormais très importante, et on trouve des auxiliaire­s qui combattent chenilles, cochenille­s, doryphores, limaces, taupins… Il faut cependant rester très vigilant et observateu­r pour intervenir vite. Au printemps, il faut surveiller son jardin tous les jours pour guetter l’apparition des parasites et commander ou acheter ses auxiliaire­s sans attendre.

Rassurez-vous, ce n’est pas parce qu’il n’est plus possible de traiter que vous ne pourrez pas vous débarrasse­r de vos parasites, il existe des recettes qui ont fait leurs preuves.

Même si ce sont des solutions naturelles, ces traitement­s doivent être réfléchis et utilisés en dernier recours. Avant de dégainer son pulvérisat­eur, il faut impérative­ment se poser les bonnes questions. Est-ce que l’attaque est véritablem­ent dangereuse pour les plantes ? Est-ce qu’elle peut mettre à mal la santé des plantes ? Si la réponse est oui aux deux questions, vous pourrez alors envisager un traitement naturel.

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