Permaculture
Utiliser des auxiliaires
Insectes auxiliaires, savon noir, alcool, purins… nos solutions naturelles pour remplacer les pesticides, contre les cochenilles, pucerons, aleurodes…
Vous le savez sans doute, depuis le 1er janvier 2019, les insecticides de synthèse (mais plus généralement l’ensemble des pesticides, herbicides et fongicides utilisés pour le jardinage) sont désormais interdits. Quelles sont alors les alternatives? Nous vous proposons de faire avec vous le tour de la question…
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte entrée en vigueur en 2017 a été un premier pas, interdisant l’utilisation des pesticides dans les jardins publics. En 2019, ce sont les jardiniers amateurs qui ont dû s’y soumettre. Pour certains, cela a été un moment de questionnement, car ils ne savaient plus comment se débarrasser des indésirables sans chimie. D’autres, au contraire, y ont vu l’occasion de retrouver des techniques anciennes, un peu oubliées, de lutte contre les parasites. On a notamment redécouvert les bénéfices des bonnes associations. L’utilisation de plantes odorantes,
ou de certaines espèces antagonistes, permet en effet de chasser beaucoup de parasites.
Les plantes au secours des plantes
Les tagètes, de la famille de l’ail, les labiées (menthes, citronnelle, thyms) ont refait leur apparition. Le jardinier a également retrouvé des traitements dits «naturels» à base uniquement de plantes qui poussent souvent dans le fond du jardin (ortie, tanaisie, consoude, prêle, fougères, etc.) et qui, après une macération dans de l’eau, nous offrent un traitement actif contre la plupart des parasites. Nous vous proposons dans la double page suivante nos recettes infaillibles pour vous débarrasser des principaux parasites. Au final, ce que certains qualifiaient de tsunami pour les jardiniers ne s’est pas véritablement passé. Et le jardin et ses habitants de toute taille en profitent.
Fini la chimie ? Pas trop tôt !
Cette méthode consiste à utiliser des prédateurs naturels des principaux parasites. Les prédateurs se nourrissent ou tuent les parasites sans intervention extérieure. Ce n’est au final que la loi de la nature.
Quels insectes?
Le plus connu de ces auxiliaires reste la coccinelle (surtout ses larves, ci-dessous) qui s’attaque aux pucerons. La chrysope est un autre auxiliaire particulièrement utile qui adore aussi les pucerons. En fait, les pucerons vont servir de garde-manger aux colonies de chrysope. La gamme est désormais très importante, et on trouve des auxiliaires qui combattent chenilles, cochenilles, doryphores, limaces, taupins… Il faut cependant rester très vigilant et observateur pour intervenir vite. Au printemps, il faut surveiller son jardin tous les jours pour guetter l’apparition des parasites et commander ou acheter ses auxiliaires sans attendre.
Rassurez-vous, ce n’est pas parce qu’il n’est plus possible de traiter que vous ne pourrez pas vous débarrasser de vos parasites, il existe des recettes qui ont fait leurs preuves.
Même si ce sont des solutions naturelles, ces traitements doivent être réfléchis et utilisés en dernier recours. Avant de dégainer son pulvérisateur, il faut impérativement se poser les bonnes questions. Est-ce que l’attaque est véritablement dangereuse pour les plantes ? Est-ce qu’elle peut mettre à mal la santé des plantes ? Si la réponse est oui aux deux questions, vous pourrez alors envisager un traitement naturel.