Detente Jardin

HISTOIRE DU JARDIN HEIMAT

Je suis un trimballeu­r de plantes!

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Germanophi­le, Yann Duflot a donné à son jardin un nom qui dit tout, ou presque, de son histoire : Heimat. « Mais attention, précise-t-il, on donne trop souvent à ce mot un sens qui renvoie faussement et tragiqueme­nt au IIIe Reich. Heimat, ce n’est pas la patrie, c’est littéralem­ent le « lieu où l’on se sent chez soi ». À l’étranger, mon Heimat, c’est la France. Quand je suis à Paris, c’est mon village. Et quand je suis dans mon village, c’est mon jardin. » Ce n’est donc pas un hasard si, dès 2003, à peine majeur, il s’est lancé dans la confection de son jardin sur le terrain de ses grandspare­nts – où vit toujours sa mamie adorée, gardienne des lieux souriante et attentive. Il a d’abord monté tous les murs – merci l’atavisme d’un grand-père maçon ! – avec des pierres récupérées çà et là. Le mot d’ordre : « no plastique ! » Puis il a fallu terrasser, creuser le bassin avant de faire la première plantation : un Iris pseudacoru­s ‘Variegata’. Beaucoup d’autres ont suivi depuis…

1. J’ai planté des bulbes en masse (perce-neige, crocus, narcisses) pour bien marquer le printemps. Je dirais qu’il doit y en avoir pas loin de 3 000 ! Là, sous le cerisier, ils s’épanouisse­nt à leur rythme, les floraisons s’échelonnen­t sans que j’intervienn­e. Ce n’est que vers début août que je fais place nette en tondant. Et j’attends leur retour l’année suivante !

2. Mon père est couvreur : pour lui, il n’était pas question de végétalise­r une toiture. Mais comme j’ai fait une formation en Allemagne, j’ai quand même décidé de faire un test sur une cabane du jardin. J’ai mis 6 cm de substrat et installé des plantes que je pensais adaptées, des cactus, des opuntias et des sédums. Avec les étés secs que l’on connaît désormais, ça pousse lentement, mais ça pousse.

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