Des faux ennemis

Pour accueillir plus de biodiversité

Une part importante des jardiniers juge encore la mousse comme l’ennemi n° 1 du gazon, l’accusant d’étouffer l’herbe pour prendre sa place. Grave erreur ! La mousse se développe sur les sols nus, et donc une fois que le gazon s’est affaibli ou a disparu ! C’est le « pansement d’urgence » qu’a prévu la nature pour couvrir les sols mis à nu, là où l’humidité est suffisante. Dans un endroit dégagé, elle prépare le sol à recevoir des graminées (elle est donc le « lit » du gazon), mais là où l’herbe ne se développe pas suffisamment, elle occupe la première place : à l’ombre et dans les zones très humides.

Dans les zones plus sèches, ou trop peu fertiles, apparaît le trèfle, autre ennemi juré des amateurs de « gazon moquette ». Il rampe, colonise l’espace libre entre les brins d’herbe, et repousse très vite entre chaque tonte. Mais observez en temps de sécheresse : là où le trèfle est présent, l’herbe est bien plus verte et plus longtemps : le trèfle nourrit le gazon car il enrichit le sol en azote puisé dans l’air. Il dispense donc d’apporter de l’engrais, mais aussi de nombreux arrosages si vous souhaitez garder votre gazon tout vert.