Revoir le programme des tontes
Pour travailler moins
Pour aller plus loin encore dans la notion de « pelouse écologique », on peut également différencier les zones de tontes à la fois dans l’espace et dans le temps.
Si le jardin est assez grand, tondre régulièrement la zone la plus utilisée (1 fois par semaine), puis une zone transitoire (une fois par mois), et s’il y a vraiment de la place, laisser pousser le reste est une option très intéressante. On dessine alors des chemins « à la tondeuse », qui peuvent varier selon les humeurs ou les plantes qui se développent. Ralentir les tontes d’une fois par semaine à une fois par mois permet déjà d’accueillir d’autres plantes qui ont besoin d’un peu plus de temps pour pousser : des marguerites, des mauves, de l’origan… Le stade ultime étant de laisser l’herbe se développer jusqu’à fin juin, émaillée de fleurs sauvages de plus en plus nombreuses. Beaucoup viennent spontanément, mais on peut également installer dans l’herbe des plantes robustes de nos plates-bandes, comme les valérianes rouges, les sanguisorbes ou les pivoines, que la finesse des graminées met particulièrement en valeur. On appréciera autant cette végétation que la faune qu’elle attire (insectes et oiseaux, en particulier), et que l’aspect décontracté qu’elle confère au jardin. On oubliera les arrosages estivaux, trouvant même que l’herbe sèche peut avoir un certain charme. Dans ce cas, une tonte dès le retour des pluies d’automne permettra à l’ensemble de se régénérer et de donner un beau gazon vert pour l’hiver.