Au printemps, les Japonais célèbrent avec une ferveur
toute nationale la floraison des cerisiers d’ornement, les sakura. Les bulletins météorologiques en parlent quotidiennement et il existe des sites qui donnent en temps réel le pourcentage de floraison des sakura dans tout le Japon, pour profiter au maximum du spectacle qu’ils offrent. Familles et amis investissent les parcs pour pique-niquer et photographier les fleurs. On appelle cette tradition sakura ohanami, « la contemplation des fleurs de cerisiers ». Nous n’avons pas autant de prunus à fleurs dans nos parcs, mais nous pourrions tout aussi bien fêter l’explosion des couleurs de mai, les cieux de porcelaine, le soleil qui joue dans l’herbe, qui fait rêver la terre, le retour des longues journées qui se terminent dans les lumières dorées du soir. À l’instar des fleurs de cerisiers, cette époque magique de l’année ne dure pas.
Et pour cela même, elle nécessite d’être savourée comme il se doit.