Detente Jardin

SÉBASTIEN GRANA,

Enseignant, jardinier et apiculteur amateur à Cholonge, en Isère

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Avoir un jour mes propres poules a toujours été une évidence. Il y a un an, j’ai construit un poulailler et acquis cinq poules. Depuis, nous n’achetons plus d’oeufs. Chaque jour, nous récoltons de bons oeufs bio et locaux. Nous en mangeons beaucoup car nous limitons notre consommati­on de viande et je fais de la pâtisserie. Nous avons 3 et 4 oeufs quotidiens, un peu plus en été, juste un peu moins en hiver malgré l’altitude. Le surplus est offert à la famille et aux amis, ravis par ces oeufs ultra-frais. Nos enfants adorent les ramasser ou apporter nos restes aux poules. Mes parents avaient un poulailler, et je me souviens d’avoir passé des heures à les observer quand j’étais petit. Avoir des poules rapproche aussi un peu du monde agricole, invisible pour certains. Cela me semble important pour nos enfants.

Le bilan écologique d’un poulailler est imbattable ! Les poules ingurgiten­t la plupart des déchets de cuisine dont les coquilles d’oeufs. Elles aident au jardin en supprimant des bestioles indésirabl­es. Leur fumier est un engrais naturel, gratuit et puissant qui dope la production de légumes. Élever les poules est peu chronophag­e : distributi­on d’eau hebdomadai­re, de nourriture tous les deux jours et nettoyage de litière tous les dix jours. En cas d’absence, nos voisins ramassent les oeufs contre une poignée de graines donnée aux poules. Le poulailler est complèteme­nt fermé évitant les attaques de prédateurs. Inutile d’ouvrir le matin ou de fermer le soir car le nichoir/pondoir possède une porte automatiqu­e.

Après l’investisse­ment initial, l’élevage de poules est un vrai bonheur. Agréables animaux de compagnie, pas toujours très malignes, elles égayent notre jardin !

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