PHILIPPE VANDAMME,
Informaticien, jardinier «potagiste» à Cholonge, en Isère
Cela fait plusieurs années qu’on réfléchit à accueillir des poules dans notre jardin, mais les inconvénients sont pour l’instant supérieurs aux bénéfices. Donc statu quo !
Le problème majeur est celui de l’emplacement du poulailler. Il le faudrait ensoleillé et à plat (notre jardin est plutôt boisé et en pente), proche de la maison pour faciliter l’entretien et la surveillance, doté de suffisamment d’espace de liberté pour que les poules se dégourdissent les pattes et qu’elles aient de la verdure à disposition.
Pas possible de les lâcher dans le jardin sans surveillance car elles boulottent rapidement les graines fraîchement semées, certains feuillages et se plaisent à faire des bains de poussière peu esthétiques.
Le deuxième souci est la présence de prédateurs. De nombreuses poules du village ont été victimes des renards même en pleine journée… et il y a aussi les fouines, martres, belettes qui peuvent s’introduire dans un poulailler en apparence bien clos. De plus, les réserves de graines attirent les rongeurs (rats, souris, mulots…).
Le coût d’un poulailler n’est pas à négliger (poulailler, poules, céréales…), d’autant plus qu’il semble que les poules ne vivent pas très longtemps. Leur santé est parfois affaiblie par des parasites, comme les poux favorisés par la chaleur en été. Et s’il faut traiter, l’intérêt des oeufs « maison » devient moindre.
Enfin, tuer les poules qui ne pondent plus pour renouveler le cheptel est moins anodin pour nous que cela semblait l’être pour nos grands-parents…