Une pratique universelle
Cette technique, dont on a trouvé des traces vieilles de 2000 ans et plus en Chine, en Iran ou en Afrique du Nord, a d’autres noms : irrigation par jarre, terradria ou terradrya dans le sud-ouest de la France (du latin terra/terre et idria/ jarre), canaris enterrés, vases de céramiques poreux, olla, terme espagnol employé dans plusieurs langues, pitcher farming, pitcher irrigation, buried clay pot pour les anglophones (et ceux qui cherchent des informations par mot-clé). Une preuve que cette manière d’apporter de l’eau a conquis de nombreux pays. En Inde, au Pakistan et en Afrique, elle est encore utilisée de façon traditionnelle, mais on la retrouve aussi au Brésil et aux États-Unis, très souvent mise à l’honneur par les adeptes de l’agriculture écologique. Elle a d’ailleurs fait l’objet de multiples recherches scientifiques depuis les années 1960. Certains jardiniers ne jurent que par elle : l’Australien Bill Mollison, père fondateur de la permaculture, en parle dans une des vidéos The Global Gardener : « Les Ollas sont le meilleur système d’irrigation au monde ».