Detente Jardin

PATRICK MIOULANE,

Journalist­e horticole, chroniqueu­r

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« À 200 % pour! Le latin (même si beaucoup de plantes ont des racines grecques) est la seule langue universell­e pour les jardiniers. J’ai la chance de croiser des jardiniers amateurs ou débutants et ils sont souvent très fiers de me donner le nom scientifiq­ue des plantes qu’ils cultivent. C’est une forme de culture de l’esprit. On s’efforce de retenir les noms. En plus, à travers les noms des plantes, on peut voyager à travers l’histoire. Pierre Magnol, ce botaniste français du xviie siècle a donné son nom au Magnolia. Michel Begon, l’intendant de Louis XIV, a quant à lui donné son nom au célèbre Begonia. C’est fou ce que l’on apprend en jardinant ! Il y a néanmoins un point qui m’agace un peu c’est que les botanistes ont pris la fâcheuse manie de changer les noms des plantes sous des prétextes plus ou moins futiles de classement. On met des années à connaître les noms et hop ! Ils changent.

Par exemple, le sophora du Japon, longtemps connu sous le nom de Sophora japonica, doit désormais être appelé Styphnolob­ium japonicum ! Avouez que c’est compliqué… »

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Styphnolob­ium japonicum. Misère !
Le sophora du Japon a brusquemen­t perdu son nom latin, Sophora japonica, pour en prendre un autre bien compliqué : Styphnolob­ium japonicum. Misère !
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