PHILIPPE TREANTON,
Ancien professionnel des espaces verts, jardine dans l’Isère
Chaque printemps, je renouvelle le décor végétal de ma terrasse en créant des compositions inédites à base de pélargoniums et de pétunias mais aussi d’autres annuelles à fleurs et à feuillages prolifiques. Je garnis mes huit grandes jardinières directement chez l’horticulteur à qui j’achète les végétaux pour éviter de salir ma terrasse et de boucher les écoulements. Cet horticulteur local me fournit également les sacs d’un terreau de qualité pro qui me permet d’avoir des floraisons ininterrompues toute la belle saison, moyennant un arrosage quotidien, car le terreau essentiellement à base de tourbe se dessèche rapidement, et des apports réguliers d’engrais en plus de cônes d’engrais enrobé. Quand l’automne arrive, je ne conserve rien car jusqu’à présent, je ne crée pas de décor pour l’hiver. Je vide mes jardinières pour les protéger des intempéries et de l’effet du gel en les rangeant à l’abri d’une bâche. J’emporte directement les jardinières à la déchetterie et vide leur contenu, plantes et terreau, avec les déchets verts (et non au secteur gravats, comme parfois il est conseillé de le faire). Ainsi, si personnellement je ne recycle rien, cette matière végétale va servir à produire du compost. Je ne cherche pas à récupérer le terreau car il est envahi par les racines des plantes qu’il a abritées quelques mois, compliquant la tâche de récupération. Ensuite, vu les arrosages quotidiens même sans excès, il a perdu du volume, s’est compacté et surtout a été lessivé de ses
minéraux nutritifs. Vu l’investissement financier que représentent les végétaux, je ne veux pas prendre le risque de faire des économies en réutilisant un terreau usagé.
De plus, je n’ai pas la place sur la terrasse pour conserver tout ce substrat, cela ferait beaucoup de sacs à ranger et à charrier chez l’horticulteur à la prochaine saison. Si j’avais un jardin comme par le passé, je renouvellerais toujours le terreau de mes potées, mais en jetant le vieux au compost ou directement dans les massifs.