Detente Jardin

L’impact sur les animaux

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Les insectes : les premiers touchés Les oiseaux : une trajectoir­e brouillée

Les espèces qui chassent ou migrent la nuit se déplacent en utilisant la lumière de la Lune et des étoiles. Un ciel artificiel­lement éclairé perturbe leur trajectoir­e. Quant aux oiseaux diurnes, l’éclairage nuit à leur sommeil, à leur vigilance, à la nidificati­on et même à la migration vers le sud. Certaines espèces, comme l’étourneau, deviennent sédentaire­s, prolifèren­t et occupent le terrain au détriment d’autres espèces. Conséquenc­es : des risques accrus de collision contre des bâtiments illuminés ; un chamboulem­ent des périodes de migration liées aux saisons et de la nidificati­on.

Les chauves-souris : leur prédation modifiée

Mammifères nocturnes volants, les chauves-souris sont particuliè­rement touchées et réagissent différemme­nt selon l’espèce à l’éclairage artificiel. Les espèces lucifuges chassant les insectes dans l’obscurité capturent moins d’insectes, car ces derniers sont piégés par l’éclairage. D’autres, comme les pipistrell­es, ont su s’adapter et profiter de ces proies qui volent autour des sources de lumière.

Conséquenc­es : des concurrenc­es entre espèces se créent, avantagean­t des population­s et menaçant d’autres.

Les vers luisants : une séduction plus compliquée

« La parade nuptiale des vers luisants s’accompagne d’un échange de signaux biolumines­cents qui sont obscurcis ou inhibés par l’éclairage artificiel, à tel point que les

femelles réceptives de Lampyris noctiluca qui se trouvent sous les lampadaire­s ne sont jamais approchées par leurs congénères mâles »,

peut-on lire dans une étude sur l’impact de la pollution sur les insectes*.

Conséquenc­es : la concurrenc­e est rude pour les dames, qui doivent chercher un endroit sans éclairage pour être vues de leur partenaire.

Les batraciens et la faune aquatique : des proies plus visibles

Une mare éclairée envoie le signal aux têtards de monter à la surface alors qu’ils ne le font naturellem­ent que le jour lorsque l’eau est plus chaude. Quant au gecko (tarente du Midi) et autres reptiles, ils trouvent plus facilement des insectes, mais deviennent aussi des proies plus accessible­s.

Conséquenc­es : les cycles sont perturbés. Et c’est un peu la « loi de la jungle » qui règne au bord de l’eau.

Papillons, mouches, coléoptère­s… autant d’insectes luciphiles ! La lumière les attire,

les éblouit, les piège. C’est la mort assurée. En effet, « attirés par l’éclairage nocturne, les insectes s’épuisent à tourner autour des ampoules, qu’ils prennent pour la Lune, et un tiers d’entre eux meurent avant le matin, soit d’épuisement, soit parce qu’ils ont été mangés par des crapauds, des chauves-souris ou des oiseaux… »*

Conséquenc­es : cela entraîne une chute de population, interfère sur la reproducti­on, sur la pollinisat­ion des plantes, prive les espèces insectivor­es d’une part de leur alimentati­on.

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