Detente Jardin

Raphaël Duquoc,

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jardinier passionné dans le Finistère.

Je sème des engrais verts depuis quelques années, surtout pour couvrir le sol en hiver et le protéger des intempérie­s. Comme tout paillis, il limite l’érosion du sol et le lessivage des nutriments, mais également la pousse des mauvaises herbes ce qui évite le désherbage au printemps. Je griffe au préalable le sol puis sème à la volée, assez dense, et plombe avec le dos du râteau. J’arrose en pluie fine – lorsqu’il ne pleut pas. La levée prend une dizaine de jours. La pousse est lente en automne, mais s’accélère dès février-mars. L’hiver dernier, j’ai semé un mélange composé de seigle, qui décompacte le sol, et de vesce qui l’enrichit en fixant l’azote. J’ai fauché en avril, avec la cisaille, sans ramasser car la partie aérienne laissée en place se décompose en quelques semaines. Puis place à des plants maison de courges ou de choux (semés dans la serre) robustes et bien développés, donc moins appétissan­ts pour les limaces. Je ne ressème pas d’engrais verts au printemps, toutes les planches de mon potager étant occupées. En été, je peux semer du sarrasin sur les zones libérées par la récolte des échalotes, par exemple.

En septembre, je sème la moutarde qui pousse rapidement. Dans mon jardin, il gèle rarement en hiver, elle reste donc en place jusqu’au printemps et nourrit les premiers pollinisat­eurs avant que je ne sème les petits pois. Entre l’ajout du compost maison et le semis des engrais verts permettant au sol de ne jamais être nu, ma terre, au départ argilo-compacte, est devenue fertile, souple, légère. L’eau de pluie ou d’arrosage pénètre facilement jusqu’aux racines. Je n’ai plus besoin de la travailler à la grelinette.

Je ménage les trous des plants à repiquer à la main. Je réussis enfin la culture des carottes qui adorent ce type de sol !

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