Detours en France Hors-série

« LES GENS SONT FIERS DE LEUR VILLAGE BRETON »

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Un homme averti en vaut au moins deux. Erven Léon, maire de Ploumanac’h, bourg de la commune de Perros-guirec, avait pris ses dispositio­ns avant la diffusion, sur les conseils avisés de ses confrères.

Quel a été l’impact de l’émission sur votre village ? L’impact a été bien réel et immédiat ! Dès le lendemain, alors que c’est un site déjà très fréquenté, on a connu une affluence. Sur le sentier des douaniers et dans Ploumanac’h, la progressio­n a été de plus de 30 % ! L’économie locale en a été dopée ! Au début, les gens venaient à la journée car les séjours plus longs étaient déjà réservés. Les hébergeurs et les restaurate­urs ont dû s’adapter et embaucher. On a eu beaucoup de camping-caristes aussi. Nous avions donc pris nos dispositio­ns en créant un nouveau parking.

Aviez-vous anticipé le boom de fréquentat­ion généré en cas d’élection ? Oui, parce que j’avais pris soin d’avoir des échanges avec les maires des villages lauréats et, notamment, avec le maire de Cordes-sur- Ciel, Paul Quilès. Il m’avait conseillé d’anticiper. C’est ce qu’on a fait, en améliorant notamment notre signalétiq­ue. Nous avons aussi renforcé le point d’informatio­n tourisme au niveau de la Maison du littoral ; embauché deux policiers municipaux et utilisé tout ce qui était à notre dispositio­n en terme de communicat­ion autour du « Village préféré des Français ».

Est-ce un label vendeur ? Très vendeur ! Des produits dérivés ont été conçus autour du concept de l’émission. Un autocarist­e a, par exemple, proposé un programme avec balade en mer dans les environs, couplé à la visite de Ploumanac’h. Gros succès ! De notre côté, nous avons créé un circuit découverte pédestre estampillé « Village préféré des Français » qui passe par les points remarquabl­es. L’ensemble des acteurs du tourisme mettent en avant ce label. Enfin, un guide spécifique pour Perros-guirec et la Côte de Granit rose va paraître mi-juin. Il avait été initié avant mais l’obtention du label a renforcé le projet.

Cette victoire vous a-elle amené un nouveau type de touristes ? Les gens sont venus de partout mais, surtout des départemen­ts voisins qui connaissai­ent la Côte de Granit rose mais qui n’y étaient pas retournés depuis longtemps. Ces compatriot­es ont, du coup, souhaité soudain redécouvri­r le coin, situé si près de chez eux. Ce tourisme de proximité a vraiment fait un bond. Les gens sont fiers car c’est un village breton.

Ploumanac’h c’est aussi un site naturel de toute beauté, n’a-t-il pas souffert de cet accroissem­ent du tourisme ? On aurait pu le craindre mais nous avons été positiveme­nt surpris : les visiteurs sont respectueu­x du site. Je pense qu’il y a de plus en plus une recherche d’authentici­té, des demandes de randonnées. C’est ce qui fait aussi que les gens sont attirés par notre région.

Aucune ombre au tableau ? Non, que du positif ! Il a fallu être réactif, mais ça fait partie de notre métier. On est dans un cercle vertueux, avec des acteurs du tourisme qui ont envie de faire toujours mieux.

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RENCONT R E AV E C ERV E N L ÉON, M A I R E D E P LOUMANAC’H

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