grand dessein, utopies et projets Fous
Du Grand Dessein au Grand Louvre, Les projets auxquels vous avez échappé Une chapelle royale aux allures de tour de Babel, une place telle une salle de théâtre en plein air, un opéra comme une rotonde place du Carrousel, un temple circulaire chapeauté d’u
de la forteresse médiévale de Philippe Auguste au plus grand musée du monde des présidents de la Ve République, le Louvre a toujours ensemencé les imaginations des gouvernants et des architectes de projets grandioses. Réceptacles des fantasmes des esprits créateurs, les murs du Louvre ne vont cesser au fil des siècles de construire ce Grand Dessein qui obsédait les monarques, depuis Henri IV. « Le Grand Dessein est un feu qu’illumine l’entendement, échauffe la volonté, fortifie la mémoire, épure les esprits, pour pénétrer dans l’imagination », déclarait au XVIIE siècle le sculpteur membre de l’académie royale de sculpture Michel Anguier, où il fut aussi professeur.
une évocation des souvenirs de Borromini à rome
Ce « feu sacré » va embraser régulièrement, et sous tous les règnes, les projets d’aménagement et d’embellissement. Parmi ces projets fous qui ne verront pas le jour, intéressons-nous à celui d’un certain François Dubois. Une première fois en 1666, il présente à Louis XIV une étude de chapelle royale de forme pyramidale qu’il proposait d’ériger dans la cour Carrée ( l’actuelle cour Napoléon). L’affaire, réunissant Dieu et le roi, ne manquait pas d’ambition. Sur un socle à trois étages de colonnes, surmonté de balustrades et de statues, s’élevait une pyramide en spirale évoquant les souvenirs de Borromini à Rome. Sa tour de Babel, mystique et monarchique, au sommet de laquelle flamboyait une flamme perpétuelle illuminant l’intérieur de la couronne coiffant cette pyramide hélicoïdale avec sa rampe tournoyante, fut retoquée par Sa Majesté, plus obnubilée par son installation au palais de Versailles. Dubois reviendra à la charge en 1683, toujours sans succès. Au début du XVIIIE siècle, le comte Nico-