une galerie épatante
n long bâtiment de verre d’un seul niveau, dans un écrin de verdure : le Louvre-lens affiche d’entrée sa différence avec le grand frère parisien. Sobriété et transparence. L’impression se poursuit quand on pénètre dans le hall, conçu comme un lieu de rencontres et d’échanges, une agora plutôt qu’un accueil de musée. Le même parti pris de fluidité a présidé à l’organisation des collections : les 200 oeuvres en provenance de Paris se côtoient dans la Grande Galerie, vaste espace de 3 000 m2 d’un seul tenant. Ici, pas de frontières, de séparation ou de département. Obéissant à une présentation seulement chronologique, une momie égyptienne dialogue avec une statue grecque, un tableau de Raphaël avec une sculpture signée Jean Goujon.
5 000 ANS D’HISTOIRE de L’ART EN TROIS ÉTAPES
Ces confrontations créent du lien et le visiteur compose son parcours au gré de ses envies, dans ce concentré de 5 000 ans d’histoire de l’art, scindé en trois étapes : le Monde antique, le Moyen Âge et les Temps modernes. Les murs habillés d’aluminium anodisé, les sols en béton poli et la lumière zénithale contribuent à alléger le décor, donnant la parole aux oeuvres et à elles seules. La collection est amenée à se renouveler, 20 % des oeuvres changent tous les ans. Cette année, saluons entre autres l’arrivée du Majordome Kéki, figurine égyptienne en calcaire de la VIE dynastie, d’une Statuette d’orant vouée par le prince Ginak, originaire du royaume de Sumer (2700 av. J.-C.), du Pied-bot, célèbre tableau de José de Ribera, d’une Suzanne au bain signée du Tintoret, de Jésus enfant et son père Joseph au travail de De La Tour. Depuis son ouverture, les plus grands noms du Louvre sont ainsi venus à