quand le louvre Fait le mur
il est difficile pour un musée de sortir de ses murs pour se montrer en prison… « Plus en tout cas que du théâtre, de la musique ou de la danse », explique Clotilde Issert. Ancienne élève de l’école du Louvre, auteure de deux mémoires sur l’art et le milieu carcéral, la jeune femme a toujours voulu travailler du côté du public, et surtout de celui « qui ne vient pas ». Tout commence en 2007, quand le Louvre signe une convention avec l’administration pénitentiaire : « C’est le premier musée au monde à l’avoir fait », assure Clotilde.
des détenus deviennent commissaires d’exposition
Une première collaboration a lieu avec la prison de la Santé, où le personnel du Louvre vient animer des ateliers et des conférences, en lien avec l’actualité du musée, expositions ou restaurations d’oeuvres. En 2010 naît le projet « Au-delà des murs » à la centrale de Poissy avec le SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) des Yvelines. Parmi une trentaine de tableaux – « Évidemment, impressions numériques sur aluminium », précise Clotilde – dix détenus volontaires choisissent