SAINT-ANTONIN-NOBLE-VAL

Sur la rive droite de l’aveyron, à l’endroit où les gorges s’élargissent, a poussé une jolie cité médiévale. Malgré les affronts de l’histoire et du temps, elle a gardé de belles architectures gothiques et romanes.

Saint-antonin, au fil de la rivière en canoë : une très douce façon de se régaler de la beauté des maisons en pierre et à pans de bois qui parlent des siècles passés.

LLes vieilles rues de Saint-antonin-noble-val regorgent de pépites architecturales du Moyen Âge. Lors de ses déambulations, le visiteur remarque la Maison de l’amour ( xve siècle), ainsi nommée en raison de la sculpture d’un couple se donnant un baiser qui orne la clef de voûte de l’arcade principale ; et plus loin, son pendant inverse : deux visages se détournant l’un de l’autre qui parent la Maison du Repentir. De même, l’hôtel de ville actuel se situe dans un ancien couvent de style néoclassique ( xviiie siècle). Mais la plus belle de ces pépites est indiscutablement la Maison romane. Érigée au xiie siècle pour Archambaud, vicomte de Saint-antonin, cette noble demeure connaît une profonde restauration sous la houlette de Violet-le-duc, entre 1846 et 1853. Lequel réussit la prouesse technique pour l’époque d’élever un beffroi carré surmonté d’une loggia d’inspiration florentine, qui toise toujours la cité de sa superbe.

HALLE FIÈRE

Toutes ces élégantes demeures, du Moyen Âge et de la Renaissance, sont héritées d’un dynamisme économique passé. Ainsi la halle qui dresse fièrement ses arcades, le vieux moulin à huile de noix ou les anciennes tanneries semées le long du canal et dont l’activité a fait la fortune de la cité aux xiiie et xive siècles. Cet âge d’or prend fin avec la guerre de Cent Ans mais ce sont les guerres de Religion qui lui sont le plus dommageables, en raison du soutien des Saint-antoninois à la cause protestante.