LA GALERIE DES GLACES
Que serait la galerie sans la transparence un peu trouble de ses 357 miroirs au mercure ? La fabrication de ces miroirs impliquait un mélange à chaud d’étain et de mercure, un procédé très toxique du fait des émanations de ce métal. « Depuis 1850, ce procédé est totalement interdit, explique Vincent Guerre, miroitier et antiquaire à l’origine de la restauration des glaces de la galerie. L’ensemble des miroirs a été traité, seuls 48 ont été remplacés. On s’est rendu compte que plus de 70 % d’entre eux étaient d’origine. Ils avaient été repolis et rétamés sous Louis-philippe mais, surtout, ils avaient bien traversé les siècles. Nous n’avons reposé, bien sûr, que des miroirs au mercure, qui sont aujourd’hui très rares et très coûteux. Une dizaine vient des magasins du Sénat et la majorité de mon propre stock. Nous les avons biseautés à l’identique. »
Dans le centre-ville de Versailles, le potager du Roi alimentait la Cour en fruits et légumes. C’est Jean-baptiste La Quintinie (1626-1688), agronome et directeur des jardins royaux, qui fut chargé, à la demande de Louis XIV, de dessiner sur un terrain marécageux cet extraordinaire jardin, divisé en seize carrés et cerné de hauts murs, afin de fournir la table royale. Trois siècles plus tard, on peut toujours y faire son marché ! Le potager, classé monument historique, placé sous la responsabilité de l’école nationale supérieure du Paysage, produit cinquante tonnes de fruits et vingt tonnes de légumes par an.
LE SAVIEZ-VOUS ?