SAINT-JEAN-DE-LUZ
UN PORT ROYAL
Aux portes de l’espagne, Saint-jean-de-luz se love dans une des plus belles baies de la Côte basque. Louis XIV se maria avec l’infante Marie-thérèse dans ce port de pêche devenu une station balnéaire renommée au charme intact.
Au débouché de la Nivelle, Saint-jean-deLuz est avant tout un port de pêche historique. Créé au xiie siècle, il concurrence très vite celui de Bayonne, victime de l’ensablement de l’adour. Le port devient célèbre pour la pêche à la baleine et à la morue. Puis, au xvie siècle, pour ses corsaires tels que Etcheverry, Haraneder ou Cépé. Mais, au xviie siècle, lors d’une terrible tempête, la barre rocheuse des falaises de Socoa qui protégeait la baie s’effondre. À partir de 1670, c’est un calvaire. La ville, bâtie sur des basses terres, est exposée aux inondations. En 1782, elles engloutiront pratiquement tout le quartier de la Barre, dont l’imposant couvent des ursulines. En 1822, Après huit jours de tempêtes, un quart de la cité luzienne est même perdu alors que les deux tiers des habitants ont quitté les lieux.
LA SÉCURITÉ RETROUVÉE, LA VILLE PREND UN NOUVEL ESSOR
Il faut attendre Napoléon III pour voir la construction de digues : celles de Socoa et de Sainte-barbe, ainsi que le brisant de l’artha. Au tournant du xxe siècle, la ville ayant retrouvé la sécurité, l’activité reprend de plus belle. Dans les années 1950, Saint-jean-de-luz devient le premier port thonier de France puis le premier port sardinier. La pêche n’est plus aujourd’hui ce qu’elle était mais on arpente avec bonheur les quais surplombés par des maisons d’armateurs. Dans les rues piétonnières de la ville, vous découvrirez l’architecture typiquement basque des demeures, dont la plus ancienne est la Maison Eskerrenea (début du xvie), rue de la République. Elle n’est pas ouverte à la visite, au contraire de la Maison des Trois Canons et celle d’alexandrenia ( xviie-xviiie siècles), modèle urbain de l’etxe, la ferme traditionnelle labourdine.
AU XVIIE SIÈCLE, LORS D’UNE TERRIBLE TEMPÊTE, LA BARRE ROCHEUSE DES FALAISES DE SOCOA QUI PROTÉGEAIT LA BAIE S’EFFONDRE. DEPUIS, LA VILLE EST EXPOSÉE AUX INONDATIONS.
UN MARIAGE ROYAL, UNE RÉPUTATION INTERNATIONALE Parmi les plus célèbres demeures de la ville, celle de l’infante, reconnaissable à sa façade rose, sur le port, est à ne pas manquer. Marie-thérèse, infante d’espagne, y logea avant son mariage avec Louis XIV dans la ville, à la suite du Traité des Pyrénées de 1659. En face, l’imposante maison de son royal époux (il y résida plus d’un mois), encadrée par des tourelles d’angle, appartenait à une famille de corsaires redoutés des Anglais, les Lohobiague. Le prestigieux mariage eut lieu, le 9 juin 1660, en l’église Saint-jean-baptiste. Elle domine la ville de son clocher et vaut le coup d’oeil pour son monumental retable
SAINT-JEAN-DE-LUZ ATTIRE UNE RICHE CLIENTÈLE INTERNATIONALE, SÉDUITE PAR LA DOUCEUR DU CLIMAT ET LA BEAUTÉ DE CETTE CORNICHE BASQUE DOMINÉE PAR LE SOMMET DE LA RHUNE.
baroque. Au début du xxe siècle, classée station balnéaire, Saint-jean-de-luz attire une riche clientèle internationale, séduite par la douceur du climat et la beauté de cette corniche basque dominée par le sommet de la Rhune. En témoigne, sur le front de mer, la promenade Jacques-thibaud qui s’étire entre le port et la pointe Sainte-barbe : on y longe de somptueuses villas balnéaires dans un style néobasque et de grands hôtels des années 1920-1930, reliés au bord de mer par d’adorables passerelles en bois. À ne pas manquer, l’hôtel-casino La Pergola, une résidence construite en 1928 par l’architecte et célèbre décorateur de cinéma Robert MalletStevens et qui donne sur la grande et belle plage de Saint-jean.
Office de tourisme : Place du Maréchal-foch, 64500 Saint-jean- de-luz. 05 59 26 03 16. www. saint-jean- de- luz.com