Detours en France Hors-série

LE MONT-BLANC

- TEXTE DE DOMINIQUE ROGER

S’étirant entre la Savoie, la vallée d’aoste en Italie et le canton du Valais en Suisse, le massif du Mont-blanc, depuis toujours, fascine les hommes. En quelques décennies, les exploits sportifs, les défis technologi­ques, le tourisme ont permis au plus grand nombre d’entrer dans la légende du Géant.

Dans la vallée, la ville de Chamonix est le camp de base « quatre étoiles » de toutes les courses montagnard­es, des randonnées

l’été et des descentes de ski l’hiver. Avec plus d’un million de visiteurs par an pour la Mer de Glace (40 kilomètres carrés), l’accueil de plusieurs milliers d’alpinistes et de randonneur­s chaque jour à la saison estivale, le massif du Mont-blanc est devenu un pôle d’attraction de renommée mondiale. Si les grandes courses explorant systématiq­uement les voies vierges du massif appartienn­ent à l’histoire, le mythe est toujours aussi dur sous le piolet et les crampons. Il y en a cependant pour tous les goûts, et nul besoin d’être un sportif accompli pour profiter de cet incomparab­le spectacle. La sortie la plus facile, mais pas la moins agréable, est la montée à la Mer de Glace à

bord du célèbre petit train rouge à crémaillèr­e du Montenvers, à 1 913 mètres d’altitude. Un voyage d’une vingtaine de minutes qui fait dialoguer avec les cimes des conifères, avant que ce long serpent grisâtre et glacé ne se dévoile. Vous serez surpris, peut-être même un peu déçu, de constater l’aspect anémié du mastodonte, victime des pollutions et du réchauffem­ent climatique. Inexorable­ment, sa masse fond, sa hauteur diminue… Née au pied du mont Blanc, la Mer de Glace est constituée de trois glaciers : le Tacul, le Leschaux et le Talèfre. Elle se tortille 7 kilomètres durant, passant de 3 900 mètres à 1 400 mètres d’altitude. Son épaisseur varie entre moins de 200 mètres à plus de 400 mètres et elle progresse d’environ 90 mètres par an à la hauteur du Montenvers. Ce qui équivaut à une avancée d’un centimètre à l’heure !

L’AIGUILLE DU MIDI, TERRASSE BONDÉE

Hissez-vous, via le téléphériq­ue, jusqu’à l’aiguille du Midi (3 842 mètres). Quelle vue ! L’aiguille et le dôme du Goûter, passages classiques vers le sommet du mont Blanc ; le refuge Vallot (4 362 mètres) ; le refuge des Cosmiques, en contrebas, posé en nid d’aigle sur le sommet du glacier ; le glacier des Bossons ; l’aiguille du Plan… La terrasse de l’aiguille du Midi est trop fréquentée (au coeur de la saison, les « oeufs » convoient 5 000 personnes par jour…) ? Montez à bord de la télécabine Panoramic Mont-blanc, destinatio­n la pointe Helbronner sur le versant italien. L’« araignée du ciel » survole, dans un silence solennel, le glacier du Géant. Un coup d’oeil aux Grandes Jorasses (et son terrifiant éperon Walker, paroi de 1 200 mètres de hauteur à la parfaite rectitude) et au cirque de la Vallée Blanche : vous voilà en Italie avec, pour comité d’accueil, les hiératique­s mont Rose (4 633 mètres) et mont Cervin (4 478 mètres). ∫

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Conquérant­s du sublime : alpinistes au sommet du piton Sud de l’aiguille du Midi.
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À droite : En haut de l’aiguille du Midi (3 842 mètres). Ci- dessus : la pointe Helbronner (3 462 mètres). Cinq kilomètres à vol d’oiseau entre ces deux sommets. En un quart d’heure, depuis Chamonix, le téléphériq­ue vous a transporté 1 300 mètres plus haut, sur le piton Nord de l’aiguille du Midi.

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