PLAN TYPE D’UN CHÂTEAU VOSGIEN
Fenêtres
D’abord situées au rez-de-chaussée au xiie siècle, elles s’élargissent et gagnent les étages, avec des fenêtres à niche et à banquettes. Elles sont en arc plein cintre ou géminées, en arc brisé ou rectangulaire, à croisées ou à meneaux. Le vitrage apparaît à la fin du xiiie siècle.
Meurtrières
Au xiie siècle, on commence à percer les enceintes de fentes de tir. Plus efficace, la meurtrière cruciforme permet le tir plongeant et le tir relevé. Avec l’apparition de l’arquebuse, la fente verticale est évasée vers le bas. Rares en Alsace, les meurtrières adaptées aux canonnières ont une ouverture de tir qui s’enfonce dans l’épaisseur du mur.
Barbacane
Véritable piège pour l’assaillant, cette construction placée devant la porte était destinée à en faciliter la défense.
Rempart
Grande muraille qui entoure et protège le château, et parfois même le bourg où demeurent les paysans.
Citerne
Plutôt que de creuser des puits à de grandes profondeurs, les bâtisseurs recueillaient l’eau de pluie ou de la fonte des neiges dans des citernes. Des canaux creusés dans les rochers acheminaient l’eau jusqu’à la citerne, qui pouvait être remplie d’un mélange de sable et de pierre (citerne à filtration).
Herse
Grille en bois ou en fer coulissant verticalement le long de rainures creusées dans les murs latéraux. Apparue en Alsace au xive siècle, elle était humidifiée en permanence lors de l’attaque pour éviter qu’elle ne prenne feu.
Basse-cour
C’est une cour située dans l’enceinte du château que l’on franchit avant d’accéder à la partie noble. On y trouve des étables, des écuries, des poulaillers.
Bossage
Employée à partir du xiie siècle, c’est une pierre de taille dont le parement s’orne d’une bosse.
S’il peut amoindrir la puissance du choc des projectiles, il donne à la construction un air plus robuste, pour tromper l’ennemi, en quelque sorte.
Fausse braie
Mur se trouvant devant le rempart principal afin de protéger celui-ci contre les tirs ennemis.
Fossé
C’était le premier obstacle à franchir, le pont-levis étant relevé. Cet élément défensif rendait l’accès au château plus difficile.
Poterne
De nombreux châteaux sont équipés de poternes, sorties de secours cachées permettant au messager d’entrer ou de sortir discrètement.
Hourd
Inventé à la fin du xiie siècle, c’est un échafaudage de bois placé en avant de l’enceinte permettant d’envoyer des projectiles ou de l’eau bouillante sur l’adversaire. Très vulnérable au feu, il fut remplacé par les mâchicoulis en maçonnerie.
Mur bouclier
Mur d’une épaisseur et d’une hauteur dépassant nettement les murs du logis seigneurial faisant face aux assaillants et protégeant les bâtiments des projectiles.
Chapelle castrale
Elle est isolée ou incorporée au bâtiment, son chevet est arrondi à l’époque romane, polygonal à l’époque gothique.
Porte
Placée en avant ou en arrière de la herse, elle est composée de lourds vantaux, garnis de gros clous et de ferrures, et verrouillée par une poutre de blocage.
Tour d’habitation
Servant de résidence au châtelain et à sa famille, elle offre toutes les commodités : cheminées, niches avec banquettes, latrines…
Créneau
Ouverture faite sur un chemin de ronde ou au sommet d’un rempart permettant de tirer sur l’ennemi en étant protégé.
Donjon
Grosse tour crénelée dévolue à la défense d’un château, généralement non habitée et qui concentre les derniers efforts de la défense. Pendant longtemps, le donjon cylindrique réalisé en pierre a été présenté comme un progrès militaire.
Échauguette
Guérite en encorbellement sur un mur de fortification ou contre une tour, permettant de surveiller les abords.
Puits
L’eau est l’un des plus gros problèmes à résoudre dans un château. Les puits sont rares sur les hauteurs, car il faut creuser le rocher à de grandes profondeurs.
Une exception cependant, au Haut-Koenigsbourg, où le puits descend à plus de 60 mètres.
Pont-levis
Apparu en Alsace au xive siècle, pont mobile qui s’abaisse et se lève à la verticale au-dessus des douves en doublant l’épaisseur de la porte.