HAUT-KOENIGSBOURG
LA RÉSURRECTION D’UN CHÂTEAU ALLEMAND
Perché sur un promontoire rocheux qui domine la plaine d’alsace, ce château fort, édifié à partir du xiie siècle, doit son allure actuelle à Guillaume II, l’empereur allemand qui le fit restaurer au début du xxe siècle. Il figure aujourd’hui parmi les monuments les plus visités de France avec près de 500 000 visiteurs par an.
C’est Léo Schnug (1878-1933), artiste peintre allemand passionné d’histoire médiévale, qui réalise les décorations du château à partir de 1909. Il avait déjà décoré l’intérieur de la Maison Kammerzell à Strasbourg ainsi que celui du château médiéval de Wartbourg, en Thuringe. Ici, il réalise les principales peintures murales de la salle des fêtes de l’empereur ainsi que celles de la salle du Trophée des Chasses, louant les vertus chevaleresques. Alcoolique et seul, l’artiste meurt dans un hôpital psychiatrique en 1933.
L E S AV IE Z - VO U S ?
Comme son homologue français, Bodo Ebhardt (1865-1945) est un architecte et historien passionné par l’architecture médiévale. Il fonde en 1898 une association pour sauvegarder les châteaux forts allemands. Et comme Violletle-duc, il sera l’objet de critiques pour ses travaux, jugés parfois trop éloignés de la réalité historique, alors qu’il utilise des méthodes scientifiques pour l’époque – étude archéologique, recherche de documents d’archives… On lui doit aussi la restauration du château Renaissance de Neuenstein, celle de Cobourg ou Gröditzberg, en Allemagne, et de Landonvillers, en Moselle.