UN TOUR EN VILLE
De la campagne à la ville, il n’y a qu’un pas. Que la population franchit souvent, au gré des circonstances : la ville est plus sûre, mais la campagne nourrit mieux… Autour du xiie siècle, la forte poussée démographique multiplie les faubourgs et bastides. Derrière les murailles règne une animation intense. Les jours de marché ou de fêtes – qui sont nombreuses –, saltimbanques et ménestrels divertissent les badauds. Le labyrinthe urbain fait de bois et de chaume craint plus que tout l’incendie. Celui de Toulouse en 1463 a duré quinze jours ; Bourges a brûlé six fois en deux siècles et demi… Par prévention, on exige parfois la tenue d’un tonneau plein d’eau à chaque porte. Plus tard, on imposera les toits de tuiles ou d’ardoise. Et le travail de nuit, à la lueur des chandelles, est absolument interdit !