É
choppes médiévales, maisons à pans de bois, logis fortifiés tel l’hôtel d’abzac de La Douze… Au petit matin, lorsque les étroites rue du Calvaire, rue Aubergerie ou rue Saint-roch dorment encore, on croit remonter le temps… Nous sommes au coeur du Périgueux médiéval, l’actuel centre-ville, qui s’est développé vers le ixe siècle sur le puy Saint-front, cette petite colline surplombant la rive droite de l’isle. Semblant encore garder les lieux, la tour Mataguerre, la seule encore debout parmi les vingt-huit qui protégeaient la ville au Moyen Âge : à son sommet, accessible aux visiteurs, se découvre depuis le chemin de ronde un panorama incomparable sur Périgueux, son enchevêtrement complexe de toits de tuiles, son lacis de ruelles, entouré par les boulevards qui ont pris au xixe siècle la place des murs d’enceinte et des fossés médiévaux. L’ensemble est dominé par le haut clocher culminant à 62 mètres de la cathédrale Saint-front.
AMBIANCE DE VILLAGE
Le soleil s’est levé, la brume s’est dissipée. La place du Coderc s’anime, autour des halles, rendez-vous quotidien des gourmets, dès potron-minet. Attablé en terrasse du Café de la truffe, Christophe Constantin, un Corrézien établi en Dordogne, nous loue inlassablement le vieux Périgueux et son secteur sauvegardé de 22 hectares. « Chaque placette est comme un petit village, avec son identité, ses spécialités, ses commerces. Une ville incroyablement épicurienne, dans un décor à chaque fois unique. » Ici, on ne soupçonne pas qu’à l’angle de la rue de la Sagesse,