Detours en France

CYRANO, UNE SEMI-IMPOSTURE !

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Deux statues de Cyrano trônent à Bergerac – l’une place Pélissière, l’autre place de la Myrpe. On trouve même de nombreuses boutiques proposant des bibelots à l’effigie du personnage au grand nez. Et pourtant « Cyrano de Bergerac » n’est jamais venu à Bergerac ! Ce personnage d’edmond Rostand, qui a réellement existé (l’auteur Savinien Cyrano de Bergerac), est né à Paris en 1619 et mort en 1655 à Sannois (Val-d’oise). Il ne devait son nom qu’à une terre possédée par sa famille dans la vallée de Chevreuse ! Le héros d’edmond Rostand, qui l’avait fait gascon, a tellement contribué à faire connaître la ville, que Bergerac l’a aujourd’hui adopté ! et Bordeaux. Aménagé en 1838, le port voyait transiter plus de 1 500 bateaux par an, près de 150 000 tonnes de marchandis­es. On importait alors de la houille, des métaux, du sel, du sucre, mais surtout on exportait vers Libourne : bois, huile de noix du Sarladais, châtaignes, pierre de taille, production­s des forges de la Vézère et bien sûr le vin, donc. « Les tonneaux partaient vers Bordeaux, l’angleterre, dès le xiie siècle, puis la Hollande après la révocation de l’édit de Nantes – Bergerac était un fief protestant et beaucoup de propriétai­res de vignobles émigrèrent dans l’europe du Nord au xviie siècle », poursuit Marie-pierre Tamagnon. Le vin, qui a forgé le caractère de Bergerac, fait encore sa prospérité. 550 000 litres produits par an, une dizaine d’appellatio­ns. Près de 1 000 vignerons cultivent 13 000 hectares. À Bergerac, la Dordogne est le plus important des « monuments ». Elle est intimement inscrite dans la vie des riverains. Ainsi, Claude, rencontré sur les berges de l’ancien port, et s’affairant près de son embarcatio­n : « Là, sur l’ancien port, il y avait un château du

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