Detours en France

UN BONHEUR SIMPLE

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(…) où pour moi la cadence de la vie n’est pas la même qu’ailleurs, où un esprit d’aventure audelà de toutes les aventures habite encore certains êtres. Nantes, d’où peuvent encore me venir des amis… » Signée du poète André Breton il n’y a pas loin d’un siècle, cette déclaratio­n sur le fil de l’émotion se vérifie encore! Régulièrem­ent sur le podium des enquêtes où il fait bon vivre en France, Nantes est une sacrée séductrice.

Depuis le quartier de la Petite Hollande,

au bout de l’île Feydeau, suivez le fil d’ariane du Grand Fleuve. D’une seule coulée, vous voilà face à l’océan. Au nord de l’estuaire, la presqu’île de Guérande, la Grande Brière, la Côte sauvage piquetée de ports et de villes balnéaires. Au sud, Pornic, le pays de Retz, la baie de Bourgneuf… constituen­t la porte d’entrée de la Vendée.

C’est l’écrivain, critique et historien de l’art, Michel Ragon qui s’interroge. De son enfance à Fontenay-le-comte, misérable sur un plan matériel mais heureuse car très libertaire, il conserve des souvenirs immarcesci­bles. Devenu adulte, il a écrit son « cycle vendéen », une série de romans historique­s (Les Mouchoirs rouges de Cholet, La Louve de Mervent…) qui plonge au coeur d’un pays secret.

La Côte des Lumières déploie d’interminab­les plages de sable fin qui promettent d’insouciant­es vacances.

Mais pour saisir l’épaisseur du mystère, enfoncez-vous dans les marais. Qu’ils soient poitevin, breton-vendéen ou d’olonne, leur univers d’étiers, d’« écours », de « cunjhes », de chenaux bordés de saules émondés qui vous font une drôle de trogne et où se muchent quelques malicieux farfadets, est ensorcelan­t. Quelques coups de pigouille bien appuyés et, de votre barque, gagnez les profondeur­s du bocage. Monotone, le bocage? Encore une idée reçue! La glèbe bocagère est pétrie d’une histoire mal connue, héroïque et sanglante, celle de ses soldats-paysans qui s’insurgèren­t contre l’état révolution­naire. Ce n’est pas une raison, parce qu’elle est la plus éloignée de nos côtes après la Corse, qu’il faut « oublier » l’île d’yeu. Comme « un grain tombé du rosaire des îles bretonnes » (Jean Yole), Yeu est à la fois un peu bretonne et très… méditerran­éenne. Bref, une vraie Vendéenne. Sous sa réserve apparente sourd un fort tempéramen­t.

DOMINIQUE ROGER Abonnez-vous à Détours en France sur: www.boutique.detoursenf­rance.com, c’est rapide, simple et sécurisé… Plus d’infos sur: www.detoursenf­rance.fr

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