GUIDE GUIDE PRATIQUE
LA TÊTE DANS LES ÉTOILES Après une remise à niveau au planétarium, le petit groupe a rendezvous avec un animateur dans une coupole pour observer les étoiles au télescope. Jupiter est la première à montrer le bout de son nez. Puis viennent la constellation de la Grande Ourse, Vénus, Cassiopée. Voici Saturne et ses anneaux. Dans la coupole, chacun chuchote instinctivement, comme par peur de déranger les étoiles. La lune, qui brille comme un soleil, réduit légèrement la visibilité. « Le mieux est de venir pour la nouvelle lune, quand la lumière de la lune ne parasite pas le ciel », conseille l’animateur. La fascination maintient
SE RENSEIGNER
Régie du pic du Midi Rue Pierre-lamy-de-la-chapelle, 65200 La Mongie. 05 62 56 70 00. picdumidi.com
SE LOGER – SE RESTAURER
Les Nuits au sommet 05 62 56 70 00, picdumidi.com On peut passer la soirée sur le Pic: spectacle du planétarium, coucher de soleil et dîner au restaurant. Forfait : 99 € par personne. On peut aussi dîner, dormir sur le groupe éveillé, mais passé minuit, le froid pénétrant chasse les participants un à un. Les plus courageux resteront en compagnie de l’animateur une bonne partie de la nuit. Après un court sommeil, le réveil sonne. C’est l’heure d’assister au lever du soleil. À 6 h 30, la boule orange émerge timidement au-dessus des nuages. Les Pyrénées forment une étendue mauve et bleue au-dessus d’un ciel encore pâle. À mesure que la lumière se fait plus crue, le panorama vire au sublime. Un vautour perché sur un roc en contrebas scrute le jeu des nuages sur le lac d’oncet et la myriade de lacs d’altitude. Notre contemplation est interrompue par la visite du télescope place et observer la voûte céleste toute la nuit. Le nombre de places pour les Nuits au sommet est limité à 27 personnes par nuit. L’hôtel abrite 12 chambres doubles et 3 chambres individuelles. Forfait chambre double: à partir de 399 € (449 € du 1er juillet au 15 septembre).
À LIRE
de Jean-christophe Sanchez. Cairn Éditions, 120 pages, 9,50 €. Bernard Lyot, dont la construction a demandé dix ans de travaux. Avec son miroir primaire de 2 m de diamètre, qui fut poli à la main en France pendant un an, c’est à ce jour le plus grand télescope optique en France métropolitaine. On étudie ici la spectropolarimétrie stellaire, soit la mesure des champs magnétiques des étoiles. Une vingtaine de techniciens règlent les instruments de ce type pour les astronomes qui, eux, interprètent les données bien au chaud, en plaine… En milieu de matinée, les premiers touristes font leur arrivée en télécabine. Le pic du Midi abandonne pour quelques heures sa solitude. Ne nous en plaignons pas: « S’il veut perdurer, le pic doit accepter les touristes tout en conservant son activité scientifique, conclut Nicolas Bourgeois. Sans les astronomes, il perdrait son âme. Et ces derniers sont viscéralement attachés à ce lieu car c’est un témoin unique de l’histoire de leur métier. » Quant aux touristes, ils sont gâtés. Un nouveau restaurant et un espace muséographique repensé doivent bientôt voir le jour et depuis cet hiver, un belvédère en porte-à-faux, le « ponton dans le ciel », donne l’illusion de marcher dans le vide sur une dizaine de mètres. Sujets au vertige, s’abstenir… ‡