YVES PARLIER :
LE SKIPPER VISIONNAIRE
Naviguer, concevoir, construire. Yves Parlier a tiré le maximum de sa passion
pour la voile : « Quand je suis en mer, je cogite sur les innovations. Et inversement. J’ai besoin de comprendre les phénomènes, d’en faire l’expérience, de confronter théorie et pratique pour aller toujours plus loin. » Ce multiple vainqueur de courses prestigieuses
nous a donné rendez-vous à la Testede-buch, où il a implanté son entreprise, en 2007, pour porter un projet visionnaire: équiper les bateaux de cerf-volant, à la façon d’un kitesurf.
« Avec mes partenaires et mon équipe, on est persuadés que, demain, il y aura des kites sur les bateaux, petits, moyens, et même sur les paquebots. C’est un moyen de traction complémentaire aux autres voiles. » Question innovation, il n’en est pas à son coup d’essai. « En 1985, mon bateau a été le premier au monde à être doté d’un mât en fibre de carbone… Je me suis très tôt lancé dans les matériaux composites. C’est pour
ça que je suis installé dans la région bordelaise. Tous les leaders sont ici : Ariane, Dassault, le Cea-cesta… »
« C’est sur le Bassin que ma passion est née. Quand la maison de famille a été vendue, je n’ai eu de cesse
de vouloir revenir. J’ai eu l’opportunité de faire ce que je voulais en restant ici. Les Bretons pensent que le Bassin est une mare aux canards, avec des parcs à huîtres partout. En fait, pas du tout ! Dès la mi-marée, on peut sortir. Toute une partie du Bassin est en eaux profondes, le chenal le long du cap Ferret et les
passes… Ce n’est pas la presqu’île de Quiberon, c’est sûr, mais c’est quand même super ! »
Depuis plus d’un siècle et demi, l’histoire de la famille Mouls est liée à celle d’arcachon. On trouve la trace de cette union jusque dans les ouvrages érudits. L’un des siens, un curé, contribua même à la création de la ville. Ce sont aussi les Mouls qui ont tenu, pendant près de 80 ans, la boutique de photographie, aujourd’hui disparue, sur l’avenue de la Plage. « Nous sommes photographes depuis quatre générations, s’enorgueillit Christiane, descendante de cette « dynastie » arcachonnaise.