Detours en France

MIREILLE MAZURIER :

L’HUÎTRE, UNE HISTOIRE DE FAMILLE

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Certains métiers sont autant de destins. On a beau promettre que, jamais, on ne fera comme papa et maman, rien n’y fait : on a ça dans le sang. C’est le cas de Mireille Mazurier, ostréicult­rice à Gujanmestr­as depuis le sortir de l’adolescenc­e. « Mes parents et mes grands-parents étaient ostréicult­eurs. Ce rapport à la mer, le cadre extraordin­aire du bassin, ça m’a vite rattrapée. Même si, quand j’étais petite, je ne voulais surtout pas faire comme eux… »

Aujourd’hui, avec son mari Cyril, un ancien marin-pêcheur, elle exploite des parcs un peu partout dans le bassin, sur le Grand Banc, au cap Ferret et à Marins, entre Piquey et la réserve naturelle des prés-salés d’arès-lège-capferret. « Selon les parcs et leur situation dans le bassin, le goût des huîtres peut être différent. C’est très étonnant pour une zone si restreinte. C’est aussi le cas dans d’autres régions mais sur des secteurs beaucoup plus grands. En Bretagne, par exemple, les huîtres d’étel sont très douces, comparées à celles qui sont élevées en pleine mer et qui sont très iodées. »

« Pour obtenir le bon équilibre au niveau du goût, nous changeons les huîtres de place en fonction de leur âge, ou de la gamme à laquelle elles appartienn­ent. Il existe des parcs de pousse et des parcs de finition. Nous avons même quelques huîtres qui naissent dans le bassin de Tau et que nous apportons ici pour les élever. Cela leur donne un goût encore différent de toutes les autres. Les huîtres sont plus iodées, plus charnues. »

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