LES COULISSES DE LA CRIÉE D’ARCACHON
Soles, merlus, seiches, bars, rougets, turbots, dorades royales, bonites, thons blancs, lottes, merlus, calamars, poulpes, araignées de mer… Il est 6h15 du matin à la criée d’arcachon, la seule de Gironde, et les bacs de poissons qui défilent sur le tapis roulant de la salle des ventes sont déjà les derniers de la journée. En une demi-heure, 15 tonnes de marchandises ont été présentées à une trentaine d’acheteurs : détaillants, mareyeurs, restaurateurs. Ce qu’ils cherchent surtout, ce sont des produits nobles car la criée a fait de la qualité sa spécialité. Il n’y a qu’à voir la taille des soles qui passent sous notre nez. Après la disparition des grands bancs de sardines et de maquereaux du golfe de Gascogne dans les années 1940, il a fallu repenser le modèle économique du port. Ce défi, les pêcheurs ont su le relever car si en termes de tonnage, Arcachon ne caracole pas en tête, en termes de valeur, en revanche, elle talonne le premier des ports de pêche de l’atlantique: La Rochelle.
FRAÎCHEUR GARANTIE
Aux yeux d’un novice, la vente apparaît davantage comme une salle de bourse, qu’une halle marchande. Pour suivre, il faut avoir l’habitude et connaître quelques codes! Le papier numéroté, par exemple, posé à l’intérieur des bacs vert pistache, couleur caractéristique de la criée d’arcachon, correspond au calibre des poissons qu’il contient. « C’est le nombre de spécimens au kilo. Plus le chiffre est petit, plus ils sont gros », explique Yves Herszfeld, le patron des lieux, également adjoint au maire de la ville. Il faut réussir à suivre les informations qui défilent à vitesse grand V sur le tableau d’affichage électronique. « Là,