QUAND C’EST BON, C’EST MEILLEUR
Se mettre à table. L’expression offre deux lectures possibles: s’attabler autour de quelques mets seul ou entre amis, ou passer aux aveux. Avec ce pavé gourmand de 400 pages, petit bijou éditorial (maquette, approches thématiques, portraits…), Michelin soulève le couvercle des faitouts, cocottes, marmites, braisières et autres tajines, woks ou cuiseurs-vapeur des cuisines du monde entier (25 pays « passent à table »), de la street-food à la haute cuisine. Vous ne faites aucune différence entre pizza napolitaine et pizza romaine? Vous ignorez tout de ce qui distingue le gyoza de l’okonomiyaki? Le replace les couverts au bon endroit. Au gré de ce voyage aux pays des saveurs, vous croiserez de grands chef(fe)s (Sophie Pic, Alain Passard, Gordon Ramsay…), qui vous révèlent les partitions secrètes de leur piano.
Un art de bien se tenir à table sans fausse note… ou presque. En effet, alors que le Guide Michelin 2020, petit livre rouge de la géopolitique gastronomique, a pu surprendre par son palmarès étoilé, le M, lui, ne nous livre pas les critères de notation de ses inspecteurs... Tout juste apprenons-nous que ce sont des « globe-trotters du goût », qui parcourent en moyenne 30000 kilomètres par an. Mais l’amertume ne fait pas toujours le bonheur des papilles! Alors, terminons le repas en mentionnant les récompenses octroyées (pictogramme d’une feuille) aux chefs engagés dans la préservation de l’environnement, qui privilégient le locavore, les productions bio, la pêche artisanale…
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