TERRASSONLAVILLEDIEU
premières pièces remontent au xie siècle : ces sculptures en terre cuite affichaient le métier du propriétaire des lieux. »
UNE VILLE D’EAU
Après avoir orienté le regard des promeneurs vers les hauteurs: « Avezvous remarqué que les toitures, ici, sont couvertes d’ardoise ? », il nous entraîne à
cornu de Marzelle ; les visages souriants de Saintsour; la fière colonne de Saint-julien ; ou encore la simplicité austère du Bourriquet.
TROMPE-L’OEIL, MÉDUSES ET PHOTOS RÉTRO
L’endroit qu’alain Rassat préfère? La place de l’abbaye. « Le panorama y est magnifique! Toute l’histoire de la ville est sous nos yeux : les ponts, les toits, les bâtiments, les rues tortueuses qui descendent vers la Vézère, la ville de l’autre côté de la rivière et l’horizon ouvert sur la nature. » La maison pour laquelle il a le plus d’attachement? Celle du Conventionnel Bouquier, au pied de l’église abbatiale Saint-sour (xve-xvie siècles). Cette élégante demeure Renaissance fut celle de Gabriel Bouquier, humaniste, porte-parole du Tiers État puis député de la Convention, peintre et poète à ses heures. Notre guide apprécie également l’ancien couvent de la congrégation des soeurs du Sauveur, à présent Centre d’interprétation du patrimoine du pays du Périgord noir. Il marque l’arrêt pour souligner l’épatant trompe-l’oeil de la rue du Charreyrou ou cet autre décor peint, une devanture à l’enseigne de « Madame Paulin, bar-tabac », plus vraie que nature. Mais il fait aussi la part belle à la vie de la ville, entraînant ses visiteurs à la rencontre des artisans : une halte chez Thibault Lafleuriel, rue des Fontaines, qui souffle le verre en de fantasques méduses; un passage par l’eau de Vie, le studio rétro de Bénédicte Hoeve, rue de la Halle, qui propose une séance de photo originale, grâce à d’astucieux costumes 1900 se portant par-dessus les habits. Alain Rassat décide de terminer la balade sur une note douce, avec un détour par la rue Margontier et la boutique de la céramiste Julie Z, où domine la délicatesse des formes et des teintes… Hélas, les jardins de l’imaginaire ne figurent pas à son programme, la visite étant obligatoirement guidée par le personnel des lieux.