CULTIVE L’IMAGINAIRE
Des cinq sens, il n’y a peut-être que le goût qui ne soit pas sollicité dans les jardins de l’imaginaire.
Ouverts en 1996, les jardins de l’imaginaire, labellisés « Remarquables », sont également protégés en tant que « Patrimoine du xxe siècle ». Leur originalité tient au fait qu’ils invitent à la méditation et à la réflexion, autant qu’à la rêverie. En une heure et quart de balade guidée, enchanteresse, le visiteur est incité à entrer dans un autre monde, celui de l’onirisme, de la couleur et de la mémoire collective. Accès uniquement lors de visites guidées. Tarif:
7,50 €. Place de Genouillac, 24120 TerrassonLavilledieu. 05 53 50 86 82. jardins-imaginaire.com
il nous propose non pas une flânerie verdoyante, mais une heure et quart de balade à travers la fantaisie et la méditation. Les 13 tableaux que compte le jardin font appel à la mémoire collective, à la rêverie et à la magie. Dès nos premiers pas, le « Tunnel végétal », couvert de plantes grimpantes, marque le passage entre la réalité et le monde imaginaire qui nous attend.
TOUTES LES MUSIQUES DE LA NATURE
Les 1200 buis du « Bois sacré » symbolisent le cycle de la vie, et les clochettes personnifient les dieux antiques de la nature. Les « Terrasses » rappellent qu’on cultivait, autrefois, la vigne sur les hauteurs de la ville. La Renaissance est évoquée dans le « Jardin topiaire ». Le « Théâtre de verdure », lui, offre une magnifique perspective sur les toits des maisons anciennes… Il est nécessaire de fermer les yeux pour se laisser bercer par les bruits ambiants: ils ont été choisis avec autant de soin que les plantations ! Car la musique tient une place de choix. Non pas celle composée par l’homme, mais toutes celles interprétées par la nature. Aérienne, avec «l’axe des vents »: des girouettes géantes faites de mâts métalliques et de clochettes qui tintinnabulent au moindre souffle. Aquatique, avec les murmures de l’eau : c’est ici, l’évocation d’un canal; là, une écume qui sourd d’une pierre moussue; ou encore les jets qui caracolent sur une plateforme minérale. Tout cela chuinte, carillonne, chante.
COULEURS ET LUMIÈRES
L’art paysager s’exprime aussi, bien sûr, par la couleur et la lumière. Dans les jardins de l’imaginaire, les deux occupent une place prépondérante, associées de belle manière. La couleur est travaillée via l’implantation des fleurs. La lumière joue sur les gradins de métal du « Théâtre de verdure » ; elle court le long du ruban doré traçant le « Sentier élémentaire »; elle habille de brillants les bassins; elle accroche des arcs-en-ciel aux jets d’eau…