FABIENNE ALBERT :
En ovalie, rares sont les femmes à avoir des responsabilités nationales. C’est pourtant le cas de Fabienne Albert, secrétaire générale de la Fédération française de Rugby à XIII, siégeant à Paris, mais disposant d’une antenne à Carcassonne. « Le fief du XIII, c’est l’aude. C’est assez central par rapport aux clubs: 75% d’entre eux sont entre Marseille et Bordeaux. » La « Fédé » a voulu « que le bureau fédéral soit paritaire. » Fille, épouse, mère de treizistes – son fils joue aux Dragons catalans de Perpignan, une des deux équipes professionnelles en France –, elle gère les ressources humaines et les relations avec les clubs. Jamais joueuse, mais toujours impliquée au Carcassonne XIII (club du Championnat de France Élite 1), où elle s’est occupée de la formation des jeunes, elle trouve les femmes « moins dans le débat passionné que les hommes, dont certains n’hésitent pas à nous prendre de haut dès qu’on aborde l’aspect sportif. » Si le XIII cultive comme le XV « l’esprit de famille, la fraternité, l’amitié », il en diffère par le jeu. « C’est plus un sport d’évitement, avec moins de mêlées et un temps de jeu effectif de 90 %. Il a pénétré les terres audoises, car il y avait jadis beaucoup d’agriculteurs et de mineurs qui ne devaient pas se blesser. » Son défi ? Professionnaliser le rugby à XIII, le rendre plus médiatique pour attirer les sponsors. « Nous avons aussi un projet de Centre d’entraînement national à Alzonne », près de Carcassonne. La ville et l’aude, sous la houlette d’une équipe fédérale féminisée, veulent garder le leadership sur le XIII!