Detours en France

L’AUVERGNE

- DOSSIER RÉALISÉ PAR FLORENCE DONNAREL (TEXTES) ET BERTRAND RIEGER (PHOTOGRAPH­IES)

Sitôt sorti des villes, dont les austères architectu­res de lave basaltique renferment des trésors du patrimoine, l’auvergne peut vite ressembler à un parcours initiatiqu­e au contact d’une

vraie nature. Sauvage, peut-être pas vraiment, mais où vous éprouvez un rare sentiment de liberté, de « tout est possible ». Des crêtes des puys qui tutoient le ciel de ses vallées lunaires aux hauts plateaux du Mézenc hérissés de « pains de sucs », des sources d’une Loire sauvageonn­e

aux halliers légendaire­s du Gévaudan, la nature auvergnate vous entoure et vous happe.

Et à séjourner en de tels lieux, comment ne pas se sentir au coeur de l’essence des choses…

Il vous dit quelque chose ce château dont les quatre massives

tours d’angle couronnent un pain de sucre surplomban­t les gorges de la Truyère ?

Oui, c’est ça! La Grande Vadrouille !

Plusieurs scènes d’anthologie y furent

tournées en 1966, notamment celle de la poursuite entre le camion

chargé de citrouille­s et les side-cars de l’armée

allemande. Situé sur la commune d’alleuze, dans le Cantal, le site forme

une presqu’île entre Saint-flour et le barrage de Grandval. L’histoire de son château est très liée à un certain Bernard de

Garlan, soudard d’une grande cruauté, qui s’en empara alors que celui-ci

était encore une forteresse du xiiie siècle. De 1383 à 1391, le fief de celui que la population

avait surnommé «le méchant bossu» reste

imprenable. Il finira pourtant incendié par les

Sanflorain­s, en 1405, qui seront condamnés quelques années plus tard à financer sa

reconstruc­tion. Pratique : depuis Saintflour, prendre la D10 puis la D116 en direction de Villedieu. Au hameau

La Barge, se garer devant la mairie. Sur la

D40, un panneau indique le chemin vers le

château d’alleuze.

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