BONNES NOUVELLES DU MOIS
LAVANILLEDELARÉUNION
RECONNUE IGP
La vanille de La Réunion a obtenu, fin août, le label d’indication géographique protégée (IGP) par la Commission européenne. Produites sur l’île Bourbon depuis la découverte, en 1841, d’un procédé de fertilisation de l’orchidée mexicaine Vanilla planifolia, les fameuses gousses parfumées y sont aujourd’hui cultivées de manière quasi confidentielle.
Elles se distinguent, selon les mots de la Commission, par « leur finesse et leur douceur », qu’assure une « qualité provenant de facteurs naturels et du savoir-faire des producteurs ». L’obtention du label IGP va permettre de mieux protéger et valoriser la filière de la vanille réunionnaise face à ses concurrentes.
Avoir un vrai travail, ce n’est pas forcément entrer dans le moule. Solène Espitalié le reconnaît volontiers, son métier n’est pas facile à cerner. Il ne rentre ni dans une case « ni même dans un tiroir », plaisante cette entrepreneure récidiviste et engagée. Son étiquette à elle, elle se l’est inventée, elle est celle d’une « faiseuse de changement ». Plus précisément, Solène Espitalié a un credo: la lutte contre le gaspillage. « Quand on dit gaspillage, on pense toute de suite à l’alimentaire, mais il y en a un autre : le gaspillage humain. » C’est celui-ci qui a motivé la création de sa première structure, Solid’agri, en 2008. Son idée de départ est simple: employer à temps plein, et en CDI, des travailleurs en situation
de handicap intellectuel pour effectuer des prestations agricoles.
En 2017, elle veut aller plus loin. Elle crée une nouvelle entreprise sociale et solidaire : Les Jardins de Solène, à Pernes-les-fontaines, non loin d’avignon. Les employés sont les mêmes, seule leur mission a changé. Ils récupèrent les fruits et légumes déclassés et voués à la destruction, puis les préparent pour qu’ils soient consommés. « Dans les deux cas, l’idée est la même: mettre en lumière des qualités ignorées, celles des personnes mises sur la touche, et celles des fruits et légumes boudés par les consommateurs », explique cette diplômée en agronomie. « Quand on achète de beaux légumes, on ne voit pas l’envers du décor: les produits jetés parce qu’ils ne correspondent pas aux cahiers des charges des acheteurs. 1,3 milliard de tonnes de produits sont détruits chaque année, soit plus de la moitié du gaspillage alimentaire dans le monde. »
À leur modeste échelle, Solène Espitalié et son équipe de travailleurs handicapés veulent participer à un changement progressif des mentalités. « Notre but est de proposer un modèle qui à la fois optimise l’utilisation de nos ressources, limite l’impact environnemental et prend en compte le bien-être des individus. C’est cela qu’on appelle l’économie circulaire. Et peu à peu, on y vient. » Reste désormais à essaimer son idée dans d’autres territoires. « On y travaille déjà, confie-t-elle. Notamment en essayant de leur faciliter la tâche grâce à notre expérience. » Elle explique, par exemple, que peu de jeunes entrepreneurs savent qu’il est désormais possible à une fondation de devenir actionnaire d’entreprise en France. Une astuce qui a permis
récemment aux Jardins de Solène de bénéficier du soutien de la Fondation Yves Rocher.
LE CHALET TOURNESOL
Pourquoi Tournesol ? Parce que, comme la fleur, ce chalet situé au coeur du parc national des Écrins tourne pour suivre la course du soleil. Depuis l’intérieur de son dôme en bois, composé de deux étages et de 4 chambres, la vue s’ouvre à 360° sur les montagnes du Champsaur et du Valgaudemar.
Hameau de la Pierre, 05800 Aubessagne. 200 € la nuitée.
04 92 21 40 98. audeladesnuages.fr