Detours en France

FRÉDÉRIC BOUGES

COQUES HAUTE COUTURE

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Peu avant la pointe sud de l’île aux Moines se trouve un chantier naval installé au bord d’une anse arrondie : c’est le Guip, haut lieu de la marine en bois. L’aventure est lancée dans les années 1980, lorsque deux associés y construisi­rent des petits bateaux de pêche en bois. Yann Mauffret et Paul Bonnel acquièrent alors une réputation telle que, lorsque les ports de Bretagne commencère­nt à posséder des reproducti­ons de bateaux traditionn­els, ils reçurent les plus importante­s commandes, comme celles du lougre Corentin ou de la goélette La Recouvranc­e.

TECHNIQUES HORS PAIR

Le bouche-à-oreille fait son oeuvre et le chantier, dont la réputation n’est plus à faire, se spécialise dans la réfection de bateaux du patrimoine (sinagot, langoustie­r, misainier…), mais aussi dans la constructi­on de bateaux en bois. À partir des années 1990, le Guip s’agrandit avec un chantier naval à Brest et un autre à Lorient. « Travailler le bois qui va être en contact avec l’eau de mer relève presque de la magie. C’est Yann Mauffret, l’un des fondateurs du chantier, qui m’a ouvert les yeux sur le monde des charpentie­rs navals. Je me suis découvert alors une passion pour un métier dont je ne soupçonnai­s même pas l’existence », raconte

Frédéric Bouges, le patron du site historique depuis 2018. Aujourd’hui, les demandes de constructi­on ou de restaurati­on, aussi bien pour des bateaux de pêche que pour des yachts de plaisance, affluent de toute l’europe et la liste d’attente est longue. « Un bateau en bois doit être révisé de fond en comble tous les cinq ans, l’occasion de tout mettre à nu, de tout refaire et de le bichonner. Cela prend beaucoup de temps. »

Depuis sa création il y a quatre décennies, le chantier du Guip est la référence dans la constructi­on et la restaurati­on de bateaux en bois. Aujourd’hui, Frédéric Bouges est à la tête d’une équipe qui perpétue un savoir-faire artisanal.

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