NICOLAS FEUILLATTE, L’UNION FAIT LA FORCE
L’impression de pénétrer un pôle d’activités tertiaires... Si tant est qu’on puisse associer ces termes au mot champagne, porteur de rêve et de joie, c’est bien de cela qu’il s’agit quand on franchit le seuil du Centre vinicole Champagne Nicolas Feuillatte. L’ensemble des bâtiments, incarnés par les locaux design et vitrés inaugurés en 2017, raconte à la fois la réussite économique du vin à bulles et celle, visiblement, de la marque. Car Nicolas Feuillatte n’est pas une maison de champagne mais une union de coopératives. 82 d’entre elles (sur un total de 130) y sont adhérentes. Même sans boire, les chiffres donnent un peu le tournis: 5000 vignerons rattachés (un tiers de la totalité des producteurs de champagne), 50 camions-citernes pour récolter le moût pressé lors des vendanges, 417 cuves d’une capacité totale de 344000 hl, 20000 cols embouteillés à l’heure et 70 millions de bouteilles stockées en cave de vieillissement. Le circuit de visite, rénové en 2019, dévoile cet univers techno et « archi », entre cuves de fermentation et salle de remuage, lignes d’embouteillage et cave de vieillissement. Issue d’une idée d’henri Macquart au début des années 1970, fortifiée par sa collaboration avec l’homme d’affaires Nicolas Feuillatte au milieu des années 1980, la coopérative joue dans la cour des grands et rivalise à l’export avec des marques comme Lanson ou Pommery. Les États-unis et la Grande-bretagne sont ses premiers marchés à l’étranger, parmi 80 pays. Pour grossir encore, elle a finalisé fin 2021 son projet de rapprochement avec la Coopérative régionale des vins de Champagne (CRVC), autre poids lourd de la coopération en Champagne. Nom de code du nouveau géant: Terroirs & Vignerons de Champagne. C’est désormais l’un des trois plus gros acteurs du secteur.