Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Quel est l’impact du plastique sur la santé ?
Quels sont les risques liés aux contenants en plastique ? Certaines substances plastiques, d’abord classées non nocives par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), peuvent, après réévaluation, être identifiées comme préoccupantes. Par exemple, le bisphénol A (BPA), longtemps utilisé dans les biberons, a été interdit en France en 2015. Les industriels ont alors cherché des alternatives technologiques et utilisé d’autres bisphénols (BPF, BPS). Mais ce sont, eux aussi, de potentiels perturbateurs endocriniens, qui perturbent le bon fonctionnement du système hormonal. Ils peuvent avoir des effets néfastes sur les appareils reproducteurs, le métabolisme, le système immunitaire, notamment chez les enfants.
Comment ces molécules chimiques migrent-elles vers les aliments ?
Par des transferts de substances du contenant vers l’aliment, qui sont favorisées par trois paramètres : la nature du plastique, celle de l’aliment et enfin l’usage et les pratiques. Ainsi, le gras ou l’acide, tout comme l’augmentation de la température favorisent ces transferts. A contrario, le verre et l’inox relarguent moins de substances dans les aliments.
Y a-t-il une différence entre plastiques biosourcés et pétrosourcés, en termes de nocivité ?
Les matériaux « biosourcés » sont fabriqués à partir de substances issues de la biomasse (blé, maïs, canne à sucre) et non du pétrole. La provenance est différente, mais les additifs sont les mêmes. On ne peut donc pas affirmer qu’un matériau biosourcé présente moins de risques qu’un matériau issu du pétrole.