Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Sur le littoral, la flambée des prix semble passée
En bord de mer, l’offre est loin d’être pléthorique, mais le marché n’est plus figé, la fièvre des prix tend à se calmer. Gros plan à Saint- Quay-Portrieux, avec Charly Lhuaire, négociateur pour Guy Hoquet.
Certes, le littoral a toujours la cote, avec un prix médian des maisons anciennes égal ou supérieur à 300 000 €. Lancieux caracole en tête, loin devant, et Fréhel est la dernière du top 10. Cependant, presque partout sur la côte, les notaires ont relevé une stabilité des prix en 2022, ce qui ne s’était pas vu depuis plusieurs années. Et le marché semble moins immobile. Pour Charly Lhuaire, négociateur de l’agence Guy Hoquet, à Saint- Quay- Portrieux, « on retrouve presque un schéma d’avant Covid ». Entendez par là que les biens ne partent plus en deux heures au prix demandé.
Une maison avec 3 chambres autour de 300 000 €
« L’an dernier, l’offre était très réduite et la demande très forte, poursuit le professionnel. Nous travaillions à flux tendu. Dès que nous rentrions un bien, il partait sans négociation. Aujourd’hui, la demande s’est un peu réduite et nous pouvons à nouveau proposer des biens à la vente, les prix se stabilisent. »
Ce qui est le plus recherché : une maison avec 3 chambres, autour de 300 000 €, pour en faire une résiden
ce secondaire, mais susceptible de devenir résidence principale, car les parcours résidentiels évoluent. Un bien, certes, encore rare, mais plus totalement introuvable. Très demandés également, les grands appartements avec vue sur mer, en revanche, sont perles rares.
Charly Lhuaire intervient dans tout le secteur du sud Goëlo, de Plouha à
Pordic, en passant par Plourhan et Lantic. Un territoire particulièrement attractif, du fait de la proximité de la mer et du niveau des services accessibles. « Aujourd’hui, si on veut faire des affaires, ce n’est pas ici qu’il faut investir, mais dans le centre-Bretagne, où la rentabilité locative est meilleure. »
Le DPE, un argument de négociation
Le professionnel pointe cependant une problématique à laquelle le marché est confronté : une partie du parc est mal classée énergétiquement, ce qui pourrait contribuer à faire baisser les prix de l’ancien.
« Beaucoup de maisons dans le secteur datent des années 1970 et présentent un diagnostic de performance énergétique (DPE) mal classé, F ou G, et sont souvent chauffées au fioul. À partir du 1er avril, les propriétaires souhaitant vendre devront procéder à un audit énergétique », rappelle Charly Lhuaire.
Cela sera, sans doute, un argument de négociation en faveur des acquéreurs potentiels.