Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Fred Le Grand tape du poing sur la table
Le président d’en Avant n’a pas vraiment aimé la seconde défaite de rang à Quevilly (0-2), vendredi soir. Et encore moins la manière. Un oeil dans le rétro, il lance l’opération commando.
Estimez-vous qu’il était indispensable de taper du poing sur la table ? Aujourd’hui, quand on regarde vers le bas du classement, le constat et la priorité c’est qu’il faut prendre des points pour se protéger. Le constat, c’est aussi que certains joueurs ne sont pas au niveau de ce qu’ils ont été ou à celui qu’ils devraient être. Que ceux qui étaient indiscutables en début de saison, que ceux qui avaient aussi une vraie valeur dans le championnat et qui ont fait de bons matches, aient une analyse personnelle. « 200 % de motivation à tous les matches »
Qu’attendez-vous de votre intervention ?
J’en appelle à une prise de conscience collective d’une manière assez ferme, à tous les joueurs pour qu’il y ait une vraie réaction contre Valenciennes. Pour moi, ce match est une opération commando. On n’a pas gagné depuis longtemps au Roudourou (17 septembre 2022 face à SaintÉtienne 2-1), et on ne peut pas passer d’un début de saison prometteur à, aujourd’hui, quelque chose de très décevant.
C’est aussi une façon de leur mettre la pression, non ?
Évidemment qu’on demande de la motivation mais ce n’est pas 100 ou 120 %, c’est 200 % à tous les matches. Ceux qui seront dans le onze
de départ n’auront pas le droit à l’erreur, et ceux qui rentreront en jeu devront aussi répondre présent. Et celui qui n’est pas conscient de la situation, ou qui ne sera pas à 200 % face à Valenciennes, c’est qu’il n’a rien à faire dans ce groupe. On lui fera comprendre, il faudra l’écarter et ne pas se poser de questions.
Comment Stéphane Dumont, votre
entraîneur, vit-il cette période délicate ?
Quand les résultats ne sont pas là, on se pose plein de questions et c’est normal, sinon on n’est pas dans le rôle d’un entraîneur. Pour avoir eu une discussion hier soir après le match, il sait encore où il veut arriver. Après le match, il a affiché un message de fermeté vis- à- vis de ses joueurs.
Après un départ prometteur, pensez-vous que ce groupe s’est vu trop beau ?
Je n’analyse pas ça forcément comme ça. Après, et je ne veux pas qu’on se cache derrière les blessures, il y en a eu, mais je pense qu’il faut passer à l’étape suivante. Aujourd’hui, on a besoin de points et il faut que tous les joueurs en soient conscients. Et, avec le coach, on est sur la même longueur d’onde, on sera intransigeant là- dessus.
La venue de Valenciennes, samedi soir, prend donc des allures de match capital.
On va y aller par étapes, match par match et le prochain c’est Valenciennes. C’est un match à domicile, il faut vraiment que les joueurs qui sont sur la pelouse transpirent et qu’ils répondent présent.
Dans cette opération commando, faudrait-il resserrer le groupe ? C’est une vraie discussion que le coach aura avec ses joueurs, en tout cas je lui demande. Je demande aussi aux joueurs qui sont un peu cadres de faire une analyse lucide de la situation. Il faut se parler mais après il faut des actes. ouest